Sébastien Bazin, représentant de l’actionnaire principal du Paris SG, Colony Capital, s’est dit déterminé à mener un bras de fer avec les joueurs pour réduire la masse salariale du club, à l’occasion d’un colloque organisé au Parc des Princes.
Que l’on ne s’y méprenne pas, la stratégie de Colony Capital avec le Paris SG est bien club claire qu’il n’y paraît. Le fonds d’investissement Colony Capital, actionnaire très majoritaire du club parisien, vise à assainir les finances du PSG pour mieux le revendre. Et la prochaine étape de se dessein est de réduire de façon significative la masse salariale. Et donc de baisser de façon substantielle le salaire des joueurs.
C’est Sébastien Bazin en personne qui l’a affirmé au cours d’une Journée de réflexion sur l’avenir du football organisée au Parc des Princes, l’antre du Paris SG. L’analyse du propriétaire du PSG est simple : deux tiers du chiffre d’affaires du club reviennent aux joueurs et à leurs agents ! Pour lui c’est beaucoup trop. Il ne craint pas un bras de fer avec ses employés de luxe pour leur faire comprendre son point de vue et regrette que la France ne se soit pas dotée d’un salary cap à l’américaine.
Bazin considère que l’économie du football français est fragile et déplore que les investisseurs et dirigeants ne récoltent qu’une faible part des revenus alors que ce sont eux qui prennent les risques. Il pense que la dépendance excessive du football français aux droits TV a empêché jusqu’alors d’affronter la question d’une nécessaire réforme. Il considère notamment que les revenus issus de la billetterie devraient couvrir à eux seuls les coûts de fonctionnement d’un club tel que le PSG.
Un oeil vers le Moyen-Orient
Réduire les charges est donc une priorité pour Bazin. Développer la marque PSG en est une autre. Le but étant bien sûr, à terme, de développer les revenus issus du merchandising et du sponsoring. Les droits de parrainage, en particulier, ne représentent actuellement que 10 à 15 millions d’euros par an au PSG, quand les grands clubs allemands génèrent plus de 20 millions d’euros.
Bazin promet que l’objectif d’équilibrer les comptes du club sera atteint au plus vite. Cela a pris 12 ans à Lyon et 17 ans à Bordeaux. A Paris, cela en prendra beaucoup moins, affirme-t-il. Pour l’instant, le PSG est loin du compte. Le club a clôturé la saison précédente sur un déficit de 22 millions d’euros. Le nouvel exercice sera lui aussi déficitaire et encore à deux chiffres. Ce qui n’empêche pas Sébastien Bazin d’envisager de tisser des liens commerciaux avec l’étranger, en Asie, au Moyen-Orient ou aux Etats-Unis. Trois destinations où les investisseurs fortunés susceptibles de reprendre à terme les parts de Colony Capital sont légion.