D’après un sondage TNS Sofres/Vinci, plus des 2/3 des Français accueillent favorablement la présence des marques dont le naming dans les stades. 81% pensent qu’un stade de nouvelle génération améliore la qualité de vie d’une région. TNS Sofres et Vinci Stadium, la filiale dédiée aux stades de Vinci Concessions, se sont plus globalement interrogés sur la place accordée par les Français aux stades. Synthèse.
Le fait de donner ou d’accoler le nom d’une marque à une enceinte sportive fait son chemin en France, selon cette dernière étude. Les gestionnaires de ces équipements aimeraient également que cette pratique soit plus répandue (MMArena, Matmut Stadium, Altrad Stadium, Kindarena, Park&Suites Arena)… Peut-être que le sondage réalisé par TNS Sofres pour le compte de Vinci les aidera à débloquer certaines discussions. Le naming serait donc de mieux en mieux accepté. Ainsi, dans la région de Nice, où l’Allianz Riviera, géré par Vinci Stadium, est en service depuis un an, 81% des personnes ayant fréquenté le nouveau stade déclarent être favorables au naming. Et sur le plan national, 36% des sondés savent que l’assureur Allianz a donné son nom au stade de Nice (65% chez les habitants de la région de Nice). Plus généralement, le fait qu’une marque soit partenaire d’un stade et participe à son financement est approuvé par la grande majorité (88%) des Français.
Deux points à améliorer en priorité : la restauration et les temps d’attente aux buvettes
Vinci, qui exploite l’enceinte niçoise mais également le Stade de France, celui du Mans et le futur stade de Bordeaux, a également sondé les attentes des spectateurs pour remettre le consommateur au coeur de la réflexion sur les nouvelles enceintes. La restauration et les temps d’attente aux buvettes sont les deux points à améliorer en priorité selon les spectateurs, qui sont 77% à être favorables à la mise en place d’une tribune spécifiquement dédiée aux familles. Un résultat qui peut surprendre si on regarde un autre item du sondage. Lorsque les Français assistent à un événement sportif dans un stade, ils ont davantage tendance à y aller entre amis (53%), alors que pour un spectacle ils iront de préférence avec leur conjoint (55%).
Avec une terrasse et des tables, Nice double son panier moyen aux buvettes
Nice a analysé ce point et apporté une amélioration concrète qui a vu la buvette doubler ses revenus en lespace de quelques mois (de 1,5 euro par spectateur à 3 euros aujourd’hui)… simplement en installant une terrasse et des tables dominant la pelouse ! Pour réduire le temps d’attente aux buvettes, les organisateurs peuvent en outre désormais s’appuyer sur les nouvelles technologies avec les cartes prépayées et systèmes de jetons, entre autres (vues à Nancy ou à Lyon auprès du Lyon OU).
Les sondés expriment dailleurs le vu de surfer sur les réseaux sociaux dans l’enceinte du stade. 69 % dentre eux ont déclaré vouloir utiliser une application smartphone. Pour faire quoi ? Les services jugés les plus intéressants quant à cette application seraient ceux liés à la restauration, en particulier des bons de réduction pour un sandwich ou une boisson, et aussi les services liés au confort (réserver sa place de parking, pouvoir bénéficier d’un accès prioritaire au stade, aux buvettes) ou encore à l’échange (retrouver ses amis dans le stade).
Utiliser son appareil mobile est quasiment impossible dans une enceinte. Frustrant. Pourtant les sondés répondent avoir eu une bonne expérience dans un stade. Les Français qui déclarent s’être rendus au cours des deux dernières années dans un stade (34% de l’ensemble de la population déclare avoir assisté à un événement sportif ou à un spectacle dans un stade au cours des deux dernières années. Ce chiffre monte jusqu’à 45% pour les personnes résidant en Ile de France) donnent une note moyenne d’impression générale de 7,6/10 ! Ce sondage rejoint une précédente étude réalisée en 2013 par l’UCPF (le syndicat des clubs professionnels de football) avec TeamStadia et le Crédoc. Dévoilée dans un numéro hors-série de Sponsoring.fr (juin 2013), elle levait le voile sur les freins à la fréquentation des stades.
En tout état de cause, les aspirations des spectateurs se heurtent à un problème fondamental en France : la programmation des rencontres. Dictée par les diffuseurs (principaux financeurs du sport professionnel), elle est incompatible avec les aspirations des consommateurs de spectacle sportif.
Méthodologie
L’étude TNS Sofres/Vinci a été réalisée du 3 au 16 septembre 2014. 2.548 personnes y ont participé. Elles étaient âgées entre 18 à 65 ans.