Les clubs de L1 et L2 se sont accordés sur la répartition de la manne versée par Canal+, 600 millions d’euros par saison en moyenne, pour les 3 prochaines saisons. Si l’Olympique de Marseille, le Paris SG et l’AS St-Etienne n’ont pas obtenu entière satisfaction, jamais les clubs n’auront touché autant d’argent.
L’annonce du contrat record décroché par la LFP avec Canal + (toute la Ligue 1 entre 2005 et 2008 pour 600 millions d’euros en moyenne par saison) est encore fraîche. Mais déjà, les clubs français se sont accordés sur la répartition de cette manne inespérée. Comment allaient-ils se partager ce jackpot ? Plusieurs clubs (l’ Olympique de Marseille, le Paris Saint-Germain et l’ AS St-Etienne notamment) plaidaient pour une modification des clefs de répartitions où le nombre de diffusions télévisées serait revalorisé. Echec. A l’unisson, les clubs de Ligue 1 imaginaient conserver le même partage (81% des recettes télés pour la Ligue 1 et 19% pour la Ligue 2) avec une nuance de taille : ce partage s’appliquerait jusqu’à 450 millions d’euros, l’élite conservant 100% des recettes au-delà de ce seuil. Echec encore. Mais tout le monde devrait trouver son compte dans le mode de répartition adopté. Les clubs ont retenu des orientations répondant aux impératifs de solidarité et d’excellence du football français, précise l’Union des clubs professionnels de football (UCPF). Il est vrai qu’avec 600 millions d’euros à se partager, il est plus facile de s’entendre.
Ainsi, le principe du 81%-19% est maintenu. Mais, les clubs se sont entendus pour qu’il s’applique jusqu’à 450 millions d’euros. Entre 450 et 550 millions d’euros (soit la somme que versera Canal + pour la saison 2005-2006), les recettes ne profitent plus qu’à la Ligue 1. Puis entre 550 et 600 millions d’euros, on réintroduit le 81-19.
En Ligue 1, la part fixe reste à 50% alors que la part variable se divise entre la performance sportive (30%) et la notoriété, c’est à-dire le nombre de diffusions télévisées (20%). Sur les 30% dépendant de la performance sportive, 25% sont fonction du classement en fin de saison et 5% du classement lors des cinq derniers championnats. Même principe pour la notoriété, puisque 15% dépendent du nombre de diffusions sur la saison en cours et 5% du chiffre total sur l’ensemble des cinq dernières saisons.
Dans le détail, chaque club de L1 voit sa part fixe grimper de 7 à 11,3 millions d’euros. Avec la partie variable, un club qui arriverait premier sur tous les critères peut recevoir jusqu’à 44 millions d’euros. Cette saison, le maximum est de 25 millions d’euros… Le 17e de L1, premier non relégable recevra la saison prochaine 14,7 millions d’euros contre 8,8 millions d’euros en juin prochain. Le rapport entre le mieux et le moins bien loti reste donc stable : de 1 à 3 la saison prochaine alors qu’il est de 1 à 2,9 cette saison.
La Ligue 2 reçoit aussi des moyens supplémentaires avec une nouvelle clef de répartition. Cette saison, 91% de la somme attribuée à la L2 (66 millions d’euros) est répartie de manière solidaire (2,9 millions d’euros par club) et les 9% restants vont aux trois clubs les mieux classés. La saison prochaine, c’est 86,5 millions d’euros qui seront reversés à l’étage inférieur. 70% de cette somme sera répartie de manière solidaire et 30% en fonction du mérite. Ce qui donne un minimum de 3,8 millions d’euros pour chaque formation.
Enfin, 30 millions d’euros seront reversés au Fonds national de développement du sport (FNDS), au titre de la taxe Buffet et 15,2 millions d’euros seront versés au football amateur, en vertu du protocole financier conclu avec la Fédéra-tion française (FFF).