L’Union des clubs professionnels français (UCPF) a procédé à une étude des emplois directs générés par les clubs professionnels en France. Etonnamment, ce sondage réalisé auprès des clubs a brillé par sa discrétion médiatique. Conduite pour la seconde année consécutive, l’étude montre pourtant une progression de près de 500 emplois d’une saison à l’autre. Les bonnes nouvelles sont-elles si nombreuses qu’elles méritent d’être occultées ?
Au 31 décembre 2007, les quarante-cinq clubs professionnels français (20 en Ligue 1, 20 en Ligue 2 et 5 en National) emploient directement plus de 5.000 personnes, toutes catégories confondues : joueurs professionnels, joueurs en formation, entraîneurs et administratifs. L’étude montre ainsi la création de près de 500 emplois d’une saison à l’autre. Une augmentation qui profite notamment aux femmes. Elles représentent près d’un tiers des emplois administratifs (69%) des clubs professionnels.
Le sondage effectué par l’UCPF remet en question l’estimation de l’Association Nationale des Ligues de Sport Professionnel (ANLSP). Lors de sa création, en mars 2006, l’ANLSP, qui réunit les cinq ligues professionnelles du sport collectif français (football, rugby, basket-ball, volley-ball et handball), avançait le chiffre de plus de 5.000 salariés pour l’ensemble du secteur. C’est effectivement bien plus, mais il est aussi vrai que le périmètre de son estimation n’avait jamais été précisé.
Les associations sont des employeurs à part entière
Sans surprise, la Ligue 1 est le principal vivier d’emplois et notamment au niveau des salariés administratifs. La L1 concentre 67% des emplois du secteur. Les administratifs sont également la catégorie de salariés la plus importante des clubs. Surfant sur le développement économique du football professionnel, ils représentent près de 40% de l’ensemble des salariés. Cette proportion est de 44% en Ligue 1.
D’autre part, les associations qu’on oppose si souvent aux sociétés sportives restent des employeurs à part entière. D’après le document de l’UCPF, les associations emploient encore aujourd’hui près de 22% des salariés des clubs avec une préférence pour les entraîneurs. Ces derniers sont employés à 67% par les associations.
Autre enseignement de cette enquête, plus des deux tiers des salariés administratifs et des entraîneurs sont salariés à temps complet. L’UCPF y voit la traduction de la croissance affichée ces dernières années dans le football professionnel et une volonté de pérennisation des emplois. Mais c’est en Ligue 2, et non en L1, que le taux d’emplois à temps complet est le plus important. Alors que la Ligue 1 affiche un taux de 61% d’emplois à temps complet, la Ligue 2 arrive à 69%.
Catégorie L1 L2 TOTAL
Joueurs professionnels 25% 27% 26%
Joueurs_en formation 19% 26% 21%
Entraîneurs 12% 14% 13%
Salariés administratifs 44% 33% 40%