Durant les 13 matchs de la phase de groupes de l’Euro 2024 (du 14 au 26 juin) diffusés sur TF1 et M6, 135 annonceurs ont généré 71,1 M€ via la diffusion de spots sur les écrans publicitaires encadrant les retransmissions (avant, pendant et après les rencontres), selon des données du cabinet de conseil Kantar. Soit une hausse de près 30 % par rapport à la précédente édition, disputée en 2021, où TF1 et M6 avaient alors retransmis 12 matchs à ce stade du tournoi.
Si le nombre d’annonceurs représentés (135) est légèrement inférieur à celui observé lors de la diffusion de la phase de groupes de l’Euro 2020 (138 marques visibles), les recettes générées par ceux-ci ont augmenté de 27,4 % (55,8 M€ en 2021). Le budget publicitaire moyen engagé par les marques est également en hausse (+30 %). Par secteurs, l’industrie automobile est celle qui a investi le plus massivement (18 % du total), à ce stade de la compétition, comme lors du précédent Euro, devançant la grande distribution (15 %) ainsi que le tourisme et la restauration (9 %). Il y a trois ans, celle-ci avait pesé 16 % des dépenses publicitaires brutes sur TF1 et M6, devant la culture et les loisirs (14 %) et les télécoms (14 %).
La marque la plus visible de la phase de groupes est Renault, présente dans 18 spots diffusés lors de 12 matchs sur 13 moyennant un investissement total de 2,3 M€. Le constructeur automobile devance deux marques américaines : le groupe de produits électroniques Apple (18 spots) et la chaîne de restauration rapide McDonald’s (20 spots) ayant chacun investi 2,2 M€ pour être présents en marge des 13 rencontres.
Le spot publicitaire le plus cher a quant à lui été diffusé par le conglomérat de médias et de divertissement Warner Bros. Discovery à l’occasion de Pays-Bas – France, le 21 juin sur M6, moyennant 464.300 € (brut) pour 60 secondes de visibilité. D’un Euro à l’autre, les sites de paris en ligne ont reculé puisque Winamax, Betclic et Unibet, qui figuraient alors parmi les principaux investisseurs, n’émargent, à ce stade, plus qu’à la 12e, 33e et 36e place. La conséquence sans doute de la demande, insistante, de l’Autorité Nationale des Jeux (ANJ) de modérer leurs communications après un Euro 2020 marqué par des dérapages.
Il y a trois ans, les Bleus n’étaient pas allés plus loin que les huitièmes de finale. Stade qu’ils ont déjà dépassé après la qualification en début de semaine avant un quart de finale sans doute record face au Portugal en prime-time.
Moins d’un mois avant le début des Jeux Olympiques de Paris 2024, l’Euro 2024 ne semble nullement pâtir de la concurrence.