Les retards saccumulent dans la construction des stades devant accueillir la Coupe du monde de football 2014 au Brésil. Lex-star du ballon rond, Pelé, et lex président de la FIFA, Joao Havelange, ont tour à tour exprimé leur inquiétude cette semaine
Selon Pelé, le Brésil court le risque de perdre la face. Nous sommes vraiment inquiets. Je pense que le Brésil court le risque de perdre la face dans sa manière de gérer la Coupe du monde, en particulier sur le plan de la communication et des aéroports, a-t-il affirmé, en parlant au nom de la Confédération brésilienne et de la Fédération internationale (Fifa). Le Brésil a le devoir d’organiser une bonne Coupe du monde. Et malheureusement, nous sommes en retard, a ajouté Pelé en citant notamment l’exemple de Sao Paulo dont aucun stade n’a encore été construit.
Les travaux de presque toutes les enceintes devant accueillir les rencontres du Mondial 2014 accusent des retards. Ainsi, le chantier de modernisation de l’emblématique Maracana, qui accueillera la finale, 64 ans après avoir été le théâtre du dernier match de la Coupe du monde 1950 perdu par le Brésil contre l’Uruguay, devrait durer six mois de plus que prévu et coûter 150 millions d’euros supplémentaires.
A cause de problèmes de structure au niveau du toit, il ne devrait être terminé que mi-2013 alors que le calendrier officiel prévoyait la livraison des 12 stades avant le 31 décembre 2012.
Joao Havelange (94 ans), ancien président de la Fédération internationale de football (Fifa), a tiré à son tour la sonnette d’alarme. Le gouvernement doit faire des efforts. Nous sommes en 2011 et la Coupe se déroulera en 2014, a-t-il affirmé. Je sais que l’aspect technique de la construction se trouve dans une phase très importante et très rapide. Mais il y a des limites, a ajouté l’ancien dirigeant suprême du football mondial.
La FIFA assume ses choix
Vivement critiquée pour avoir attribué les Coupe du monde 2018 et 2022 respectivement à la Russie et au Qatar, en partie précisément pour ne pas revivre les problèmes connus avec lAfrique du Sud et aujourdhui avec le Brésil, la FIFA assume aujourdhui le choix du pays sud-américain.
Le secrétaire général de la FIFA, Jérôme Valcke, déclarait en décembre dernier que l’organisation du Mondial au Brésil était portée par une dynamique, même sil reconnissait des inquiétudes concernant les stades et surtout les aéroports. Il manque tous les stades, il n’y en a pas un, dit-il. Mais un stade, c’est 24 mois. Il faut pousser, on a l’habitude avec l’Afrique du Sud (…) La vraie inquiétude porte sur les aéroports, mais les autorités se posent les bonnes questions, on avance, assurait le responsable de la FIFA.
Le Brésil doit en effet rénover ses vieux aéroports saturés, où retards et annulations de vols sont fréquents. Seize terminaux devront être modernisés pour un budget de 3,7 milliards de dollars (2,8 milliards d’euros) afin de recevoir les près de trois millions de voyageurs attendus.
Le tout dici trois ans. Car la Coupe du monde 2014 aura lieu… en 2014.