L’Afrique du Sud va enregistrer un point de croissance supplémentaire en 2010 grâce à la Coupe du monde de football. Nous avions prévu que le Mondial ajoute un demi-point de croissance cette année, a rappelé le ministre des Finances Pravin Gordhan lors d’un dîner avec des hommes d’affaires. Mais en prenant en compte les dépenses pour construire les stades et les infrastructures, on trouve que le PIB sera environ d’un point plus haut qu’il ne l’aurait été sans la compétition, a-t-il ajouté. L’Afrique du Sud a dépensé plus de quatre milliards d’euros pour préparer la grand-messe sportive.
En janvier, le gouvernement avait prévu un taux de croissance du PIB de 2,3% en 2010, dont 0,5 point dû au Mondial. Aucune nouvelle évaluation n’a été donnée depuis.
Cependant, certaines études laissent à pense que l’impact du Mondial est quasi nul sur l’économie sud-africaine. Dans un rapport, l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) estime que les problèmes de chômage et d’inégalités demeurent criants. D’après l’organisation, l’Afrique du Sud aurait besoin d’un taux de croissance de 5% au cours des prochaines années pour infléchir la courbe du chômage. Estimé à 22,3% en 2007, le taux de chômage est passé à 24,5% en 2010. Un chiffre officiel qui masquerait la réalité. Le taux de chômage réel serait plus proche des 40% ! Durant la Coupe du monde, l’Afrique du Sud a mis de côté ses problèmes pour offrir son plus beau visage au monde entier. Mais les inégalités demeurent. Le Fonds monétaire international (FMI) table sur une croissance de 2,6% en 2010 et de 3,6% en 2011. On est loin des 5% que réclame l’OCDE.
L’organisation du Mondial a eu d’autres bénéfices difficiles à quantifier, notamment le regain de fierté nationale qui aura un impact en terme de confiance pour les prochains grands projets.