Olivier Blanc, directeur général adjoint d’OL Groupe, chargé de la communication, nous éclaire sur la gestion de la communication au quotidien d’un club de football coté en Bourse.
– A la pression médiatique entourant un club de football, Lyon a ajouté celle d’être coté. Le club a-t-il modifié sa façon de communiquer ?
– Il n’y a pas de changement fondamental dans notre communication. L’introduction en Bourse nous oblige à suivre les règles inhérentes à la communication financière. Le vrai changement vient de nos interlocuteurs. L’Olympique Lyonnais n’intéresse plus uniquement la presse sportive. La communauté financière cherche à en savoir plus sur nous, sur notre modèle.
– Comment vous êtes vous préparés pour cette introduction ?
– Nous prônons la transparence depuis longtemps. L’OL publie ses comptes depuis dix ans. Mais afin de se mettre en conformité avec les règles des marchés financiers, nous avons, en amont de l’IPO, suivi une formation. Avec les journalistes financiers, nous avons initié la démarche un an avant la première cotation du club. Il faut également savoir s’entourer de professionnels. Nous sommes accompagnés par une agence (NDLR : Actus).
– Contrairement à ses concurrents, Lyon donne l’impression de parler d’une seule voix. Est-ce l’omniprésence de Jean-Michel Aulas dans les médias ?
– C’est vrai que notre président s’implique énormément dans la communication auprès des médias. Mais il faut aussi noter la stabilité du management et la complicité des intervenants. M. Aulas et Bernard Lacombe (NDLR : conseiller du président de l’OL) sont là depuis vingt ans. Thierry Sauvage (directeur général) depuis dix ans. Je pourrai multiplier les exemples.
– Quels conseils prodiguez-vous à Jean-Michel Aulas dans sa communication ?
– Si Jean-Michel Aulas intervient autant, c’est aussi parce qu’il est sollicité par les médias sportifs comme économiques. Mais il n’a besoin de personne pour apprendre à communiquer.