Un nouveau venu a fait son apparition l’hiver dernier dans l’univers de la location de skis. Son concept : offrir des tarifs low cost et faire le plus de bruit possible avec une communication décalée. Mais en cassant les prix, Ski Republic ne s’est pas fait que des amis.
Le low cost peut-il s’appliquer partout et à tous les secteurs ? Il semble que oui. Et même aux sports d’hiver. Inspiré par le succès d’Alain Afflelou et de la compagnie aérienne EasyJet, Lionel Favre a lancé la saison dernière Ski Republic. Implantée dans les plus grandes stations savoyardes à travers une vingtaine de magasins, ce nouveau venu bouscule les habitudes avec des publicités décalées et surtout une offre imbattable : Ski Republic propose pour toute location de ski et de chaussures une autre location, gratuite celle-là. Et Ski Republic ajoute l’assurance des skis et le casque pour les enfants. Ce qui fait dire à ce nouveau venu que le client peut réaliser jusqu’à 60% d’économies sur les tarifs généralement constatés en station. Plutôt que de reverser 40 à 60% de mon chiffre d’affaires en commissions aux tours opérateurs, autant faire 40% de réduction tout de suite à tout le monde, explique Lionel Favre. Je joue la clarté sur les prix, indique-t-il. Les clients ne connaissent pas le vrai prix de la location avec des catégories différentes d’un loueur à un autre, et un parc souvent inégal selon les magasins. Un coup de tonnerre dans cet univers aux marges confortables. A tel point que le loueur a vu, parmi de nombreuses joyeusetés, certaines de ses vitrines brisées, et ses dirigeants menacés physiquement. Non contente de bousculer les habitudes, Ski Republic développe une communication agressive. Pour toucher le marché anglais, l’enseigne a recruté une ex-miss Angleterre qui, à Londres, s’est pavanée sur un char jaune et rose aux couleurs de Ski Republic. Sur son site Internet, la nouvelle chaîne met les pieds dans le plat : Une révolution est en marche sur les pistes de ski françaises. Pendant trop longtemps, les stations de ski du monde entier ont été dominées par des loueurs offrant un service moyen et des équipements usagés et coûteux.
Pour proposer des prix aussi bas, l’enseigne dispose d’une plate-forme centrale, basée à Seez, près de Bourg-Saint-Maurice. Celle-ci gère l’entretien des skis et expédie les équipements loués dans les stations alors que la réservation se fait sur Internet. Les tarifs sont uniques tout au long de l’année. Nous voulons offrir de la qualité à nos clients avec des skis neufs et bien entretenus, indique le fondateur. Je dépense 3 à 4 fois plus que mon meilleur concurrent pour entretenir mon parc de skis. Environ 15% du chiffre d’affaires (7 millions d’euros) est consacré à l’entretien du matériel. Avec des réservations par Internet multipliées par 5 pour ce début de saison, Ski Republic entend s’imposer sur ce marché. N’en déplaise à certains.
Quatre nouveaux magasins
Ski Republic ouvre 4 nouveaux magasins dans 4 stations de sports d’hiver : Mottaret; Valmorel; Les Deux Alpes et La Rosière. Cela porte à 26 le nombre de magasins et à 19 le nombre de stations où Ski Republic est implanté.