C’est la crise et le monde de la glisse n’y échappe pas. Lors de la présentation de sa collection hiver 2009-2010, Rip Curl n’a pas éludé le problème.
Nous cherchons désespérément un acteur économique optimiste pour les prochains mois. S’il existe, il n’est pas chez Rip Curl. La marque australienne ne cherche pas de faux-fuyants lorsqu’il s’agit d’évoquer le contexte économique actuel.
Le marché européen souffre particulièrement, constate Rip Curl. L’Angleterre, l’Espagne et la France, soit les 2/3 du chiffre d’affaires de Rip Curl Europe (120 millions d’euros au 30 juin 2008), entraînent le marché européen dans leur sillage. Mais ce sont des marchés en repli. Aussi Rip Curl s’attend à une baisse de 5% à 10% de son activité en Europe au cours des 6 prochains mois. Un recul lié à la défaillance de certains grands comptes : +10% en un an.
Afin de s’adapter aux demandes toujours plus spécifiques de chacun des marchés de Rip Curl, la marque a adopté depuis septembre une nouvelle organisation. Celle-ci s’articule autour de deux pôles. Les activités produits et marketing passent sous la direction de Frédéric basse, alors que les opérations (de la prise de commande à la livraison) passent sous la direction de Baptiste Caulongue. Cette réorganisation va de pair avec des mesures d’économies. Les divisions de forces de vente de la marque passent de trois à deux, tandis que l’administration est simplifiée. Depuis le printemps dernier, Rip Curl Europe a supprimé 30 postes, dont 6 sont consécutifs à des licenciements, sur les 400 que compte le groupe.
La marque prévoit néanmoins une croissance de ses ventes supérieure à 5% dans le monde en 2009. Car Rip Curl progresse sur le marché américain (+15%) où la marque est peu exposée (l’Amérique du Nord représente le troisième marché de Rip Curl après l’Europe et l’Asie).