La direction du groupe d’équipements pour la montagne Rossignol supprimera 232 emplois en France, soit 43 de moins que le chiffre annoncé en mars dans le cadre de son plan social. Les suppressions d’emplois seront réparties sur l’ensemble des sites : 75 à Sallanches (Haute-Savoie), 45 à Nevers (Nièvre) et 112 à Moirans (Isère).
Le 27 mars, le groupe avait annoncé son intention de diminuer ses effectifs dans le monde d’un tiers, soit plus de 450 emplois dont 275 en France. Il s’agit de s’adapter au plus vite à la nouvelle taille du marché et de retrouver un équilibre durable d’ici deux ans. Le groupe Rossignol perd en effet l’équivalent de 190.000 euros par jour, explique la direction.
La marque Rossignol, basée à Moirans (Isère), où se situe le siège du groupe, sera la plus lourdement touchée notamment dans le secteur de la course. En revanche l’usine Dynastar de Sallanches, dernier lieu de production de skis en France et vitrine du groupe, selon la direction, sera préservée grâce à un nouvel aménagement du temps de travail, et produira désormais le matériel haut de gamme des marques Dynastar et Rossignol. Le groupe Rossignol entend faire du site de Dynastar son pôle d’excellence. 1,2 million d’euros devraient d’ailleurs être investis, dès cette année, pour sa modernisation et son adaptation à une production exclusive de matériel haut de gamme (200.000 paires par an), essentiellement destiné aux compétiteurs et professionnels.
En avril dernier, le groupe d’équipement pour la montagne avait annoncé son intention d’injecter 38 millions d’euros dans son usine à Sallanches dont 90 postes étaient alors menacés.
Les skis d’entrée de gamme seront fabriqués dans l’usine espagnole d’Artes. A ce propos, aucune information n’a été délivrée concernant les suppressions d’emplois en Italie et en Espagne.
Rappelons que le groupe Rossignol a accusé l’année dernière une perte opérationnelle de 58 millions sur un chiffre d’affaires de 270 millions d’euros.