L’activité des magasins de sport constitue un excellent indicateur des vacances sportives. Partant de ce principe, la Fédération des professionnels du sport (FPS) a organisé le 29 avril, à Val d’Isère, le premier SkiDebrief FPS. L’occasion de faire le point sur ces petits détails qui font la différence.
80 professionnels se sont ainsi retrouvés pour parler de l’activité économique des sports d’hiver en France. Rappelons que cette activité qui se prolonge entre quatre et cinq mois d’hiver génère une activité économique de l’ordre de six milliards d’euros, souligne Pierre Gogin, Président-Délégué de la FPS. L’équipement des pratiquants des sports d’hiver est réalisé par 3.000 entreprises, dont 1.200 situées en stations de montagne. A elles seules, ces dernières génèrent de l’ordre de 550 millions d’euros de chiffre d’affaires.
Cet hiver, fortement enneigé, a été bénéfique pour les stations de montagne, qui plus est dans un contexte de crise favorisant les séjours touristiques de proximité. Selon un sondage de la FPS, plus de 6 magasins de station sur 10 jugent avoir réalisé une saison au moins équivalente à la saison précédente. Ils sont même 33% à la juger en hausse. Une table ronde avait pour thème : magasin de sport: quelles évolutions pour jouer pleinement son rôle en station demain ?. Elle a été l’occasion de rappeler l’importance du magasin de sport comme point de repère de la station mais aussi la nécessité de diversifier et augmenter son niveau de prestation. Le magasin de sport est un lieu incontournable, un repère qui pourrait être aussi dédié au tourisme : les itinéraires insolites, les bons plans, etc. La clientèle est de plus en plus demandeuse de ce genre de service et le skiman a une légitimité dont ne dispose pas l’hôtesse de l’Office du Tourisme ni l’hôtesse des remontées mécaniques, a précisé Marc Béchet, Directeur de Tourisme Rhône-Alpes. Sur la question de la vente et de la location, Gérard Mattis, Maire-adjoint de Val d’Isère, Président de l’Office du Tourisme, gérant d’Intersport Val d’Isère et président de la commission Montagne FPS, a été très clair : Vente et location, il faut tout faire ! L’intérêt de la location (60% en moyenne) est de plus en plus prononcé pour le client : la diversité de l’offre répond à tous les types de pratiques. La vente est moins rentable, mais elle permet de générer du trafic dans le magasin. Michel Rayot, Dirigeant de Nordica et Tecnica France, Président de la section sports de glisse de la FPS, a rappelé pour sa part la nécessité d’offrir en station une offre complémentaire à celle proposée en plaine : Le consommateur est prêt à dépenser beaucoup pour un produit non substituable si l’expérience d’achat est elle-même un plaisir. Le vacancier en station ne doit pas avoir l’impression de louer ses skis comme il prend le métro ou fait ses courses. Laurent Reynaud, directeur du Syndicat National des Téléphériques de France (SNTF), a souligné que les magasins de sport devaient faire un effort quant à la tarification de leurs produits. Les remontées mécaniques sont souvent montrées du doigt lorsque l’on évoque la cherté d’un séjour à la montagne. Lorsque celles-ci s’investissent pour proposer des forfaits à prix réduit ou des gratuités, l’effort devrait aussi être porté par les autres acteurs de la station dont les magasins de sport. Enfin, Pierre-Olivier Toumieux, PDG Groupe Lagrange, a souligné sa volonté de voir les pré-réservations favorisées. La pré-réservation est un vrai plus pour tous : confort pour le client, meilleure visibilité sur les affaires pour l’entreprise… Les clients qui prennent le risque de pré-payer leur location de matériel doivent donc bénéficier d’un traitement de faveur. Pas question de subir la file d’attente.
Un second SkiDebrief FPS sera organisé en avril 2010.