Le groupe Rossignol, qui emploie 1.500 personnes dans le monde, annonce la réduction de ses effectifs de l’ordre de 30%, entraînant environ 450 suppressions d’emploi, dont 275 en France. Un nouveau coup dur pour le secteur.
La direction a annoncé cette décision lors d’un comité central d’entreprise (CCE) extraordinaire à Moirans (Isère), au siège social du fabricant d’équipement de ski et montagne, propriétaire des marques Rossignol, Dynastar, Look (fixations de ski) et Lange (chaussures). Le projet prévoit une réduction de l’ordre de 30% des effectifs de l’ensemble du groupe dans le monde, dont 275 en France, indique la direction, qui précise que Rossignol emploie environ 1.500 personnes, et compte donc supprimer environ 450 emplois au total. Ce projet est incontournable, souligne le président de Rossignol Bruno Cercley, indiquant que le groupe, qui a accusé l’année dernière une perte opérationnelle de 58 millions d’euros sur un chiffre d’affaires de 270 millions d’euros est déterminé à retrouver l’équilibre dans les deux ans. Les quatre sites de production, Nevers et Sallanches en France, Artès en Espagne et Montebelluna en Italie, seront tous maintenus, et spécialisés à partir de leurs points forts, précise la direction.
Les mesures étaient annoncées d’avance par Bruno Cercley. Quelques jours avant la tenue du CCE, le président de Rossignol confiait dans les colonnes du Dauphiné Libéré : Nous travaillons d’arrache-pied à un plan d’entreprise global dans le monde. Parce qu’il n’est pas question de recommencer cette année ce qui s’est passé l’an dernier, avec 50 millions d’euros de perdus. Donc, nous nous orienterons pour nous adapter au marché par une fabrication à la demande, en évitant de faire du stock. Cela passera par une optimisation de l’outil industriel, un rassemblement des compétences et donc une mise à dimension du marché en travaillant sur l’innovation produit notamment. Nous nous donnons la liberté de mieux spécialiser nos sites. Nous ne remettons pas en cause de site en particulier.
Les détracteurs de ce plan social déplorent le décalage entre les résultats sportifs obtenus cette saison grâce aux Français Jean-Baptiste Grange et Julien Lizeroux ou à l’Américaine Lindsey Vonn et l’exploitation commerciale qui en est faite.
Ce plan social fait suite aux précédentes décisions du groupe pour faire face à la crise. Rossignol avait décidé en janvier deux mois d’arrêt de production sur ses quatre sites de production pour excédent de stocks.