Commandé par son ancien propriétaire, Quiksilver, Rossignol a inauguré à la mi-décembre son nouveau siège social à Saint-Jean-de-Moirans (Isère), près de Voirons. Le navire amiral de l’entreprise, 11.700 m², doit devenir une vitrine de son savoir-faire.
Rossignol veut garder sa position de numéro un du ski. Pour ce faire, le groupe (marques Rossignol, Dynastar, Lange et Look), repris par Chartreuse et Mont-Blanc, a investit 38 millions d’euros dans son site de Sallanches en Haute-Savoie et il entend rester compétitif tout en produisant en France. Rossignol a supprimé 450 emplois, dont 232 en France, ramenant les effectifs à 1.149 personnes (697 en France). La production a été réduite d’un tiers – la production de skis a baissé, passant d’un million en 2008 à 700.000 paires en 2009 – et le nombre de références divisé par deux : la gamme s’est réduite de 400 à 200 modèles. Nous devions nous redimensionner, explique le PDG du groupe, Bruno Cercley, parce que notre marché, lui-même, s’est réduit. Le groupe a également diminué de 20% les salaires des cadres et de moitié ceux des sportifs sous contrat avec la marque.
Le nouveau siège, qui rassemble sur un même site des entités différentes qui sont pour l’heure éclatées en plusieurs lieux, concentre désormais l’essentiel de la recherche et du développement, des fonctions de conceptions, ainsi que des ateliers de compétitions.
L’inauguration a été l’occasion pour Bruno Cercley, de préciser sa stratégie : recentrage sur le métier du ski alors que le chiffre d’affaires a baissé de 243 millions d’euros en 2008 à 207 millions d’euros en 2009. Il a aussi annoncé un spectaculaire redressement financier. L’excédent brut d’exploitation était négatif de 42 millions d’euros pour le précédent exercice. Il ne se le sera plus que de 5 millions sur l’exercice en cours (1er avril 2009-31 mars 2010). Lorsque les restructurations en cours donneront leur plein effet, il (NDLR : l’EBE) redeviendra positif, entre 2 et 5 millions d’euros, pronostique Bruno Cercley.