Le PMU ambitionne d’être parmi les trois premiers opérateurs de paris en ligne et peut être pas le troisième, selon son PDG Philippe Germond.
Les opérateurs illégaux vont devoir devenir légaux et utiliser les mêmes armes que nous, indique le PDG du PMU sur la radio BFM au sujet du projet de loi ouvrant à la concurrence les jeux en ligne sur Internet. Ils vont devoir payer des impôts, payer une redevance à la filière hippique et peut être des redevances au monde sportif. Donc nous serons à égalité, ce qui n’était pas le cas dans le passé.
Comme les annuaires téléphoniques
Lorsque nous payons 1,1 milliard de fiscalité à l’Etat français, il n’y pas d’égalité face aux opérateurs qui n’ont pas d’impôts, a-t-il ajouté. Ma conviction c’est qu’à deux ans, il restera quatre ou cinq acteurs principaux. Ca va faire peut-être comme les annuaires téléphoniques : beaucoup de candidats au départ, très peu à l’arrivée et un, deux ou trois acteurs qui seront les grands acteurs du marché, a-t-il poursuivi. Désireux d’offrir en 2010 une gamme complète de paris sportifs à ses clients, Philippe Germond a souhaité que la loi soit votée le plus rapidement possible, avant la Coupe du monde de football.
Considéré comme le premier opérateur de paris en ligne en France avec 660 millions d’euros et quelques centaines de milliers de clients fidélisés, le PMU part confiant avec un actif extrêmement sérieux.
On devrait faire largement plus de 100 millions d’euros en paris sportifs si nous avons l’autorisation de démarrer nos activités début juin, a-t-il envisagé.
Eurosportbet : TF1 reprend le dossier
Où en est Eurosportbet ? Nulle part, ou presque. Derrière la marque Eurosportbet, on trouve SPS, société de paris sportifs contrôlée à parts égales par le fonds Serendipity et Eurosport. Alors que l’opérateur de paris sportifs sur Internet était censé rivaliser avec les Unibet, BetClic et autres Bwin, la société attend l’ouverture du marché français. Après avoir obtenu une licence en Grande-Bretagne en 2009, Eurosportbet a renoncé à s’implanter en Italie. Le sort de ses 70 employés, dont 15 bookmakers installés à Paris, est suspendu à la volonté de TF1.
Car la Une reprend en main la diversification du groupe Bouygues, sa maison mère, dans le secteur des jeux d’argent. Nonce Paolini, PDG de TF1, a pris le dessus sur son prédécesseur, Patrick Le Lay, à l’origine de la création du fonds Serendipity. La chaîne, indique le journal Le Monde, a repris la participation de Serendipity dans SPS. Et pourrait donc changer de stratégie. TF1 envisagerait de s’appuyer sur des partenaires comme la Française des Jeux.