L’équipementier sportif allemand Adidas a connu un début d’année 2009 étonnamment bon en Allemagne, selon son président du directoire, Herbert Hainer. A l’hebdomadaire WirtschaftsWoche, il a expliqué : Les distributeurs ont été en mesure d’écouler des stocks dans le domaine notamment du ski (…). A présent ils ont suffisamment d’argent pour acheter des équipements pour juillet, août et septembre.
Par ailleurs, Herbet Hainer réaffirme l’objectif du groupe de réaliser plus de 1 milliard d’euros de chiffre d’affaires en Chine en 2010. La Chine est déjà le deuxième marché d’Adidas derrière les Etats-Unis, suivi du Japon. Viennent ensuite l’Allemagne et la Russie.
Rappelons enfin que le parquet de Paris a ouvert au début du mois une enquête préliminaire à la suite d’une dénonciation par Bercy d’une éventuelle fraude fiscale au Liechtenstein commise par des entités susceptibles d’être rattachées à Michelin, l’ex-Elf et Adidas. Cette enquête fait suite à la transmission par le ministère des Finances d’une liste de fondations et de trusts disposant de comptes dans la banque LGT au Liechtenstein .
Six fondations pourraient concerner un des membres de la famille fondatrice d’Adidas. Le patron de l’équipementier sportif a récusé tout soupçon de fraude fiscale. Il affirme que ces reproches sont absurdes et qu’Adidas n’a pas de compte au Liechtenstein.
Tapie détricote ses précédentes condamnations
Formé de trois personnalités, le tribunal arbitral était chargé de solder le litige né de la revente d’Adidas, après treize ans de bras de fer entre Tapie et la banque. M. Tapie s’estimait floué d’une plus-value réalisée par la banque lors de la vente de l’équipementier sportif en 1993. La sentence arbitrale affirmait qu’après avoir capté Adidas, le Crédit lyonnais et une autre banque impliquée dans la vente d’Adidas avaient tout (mis) en oeuvre pour placer le groupe Tapie en liquidation judiciaire. Selon Mediapart, les trois arbitres ont suggéré que la mise en liquidation aurait pu être évitée, raison pour laquelle Bernard Tapie a formé un recours devant le tribunal de commerce.
Le 6 mai prochain, le tribunal de commerce doit rendre sa décision sur ce recours concernant la mise en liquidation judiciaire de ses sociétés Financière Bernard Tapie et Groupe Bernard Tapie, ordonnées le 31 mars 1995. Une décision favorable du tribunal pourrait in fine empêcher une condamnation pour banqueroute de M. Tapie, estime Mediapart. Or, Bernard Tapie reste poursuivi au pénal pour banqueroute devant le tribunal correctionnel de Paris.
Par ailleurs, le tribunal administratif s’est dit incompétent sur les recours contre la sentence arbitrale déposés par le président du Modem, François Bayrou, le député du Nouveau Centre Charles de Courson et deux contribuables. Le juge administratif estime qu’il ne lui appartient pas de s’immiscer dans le déroulement d’une procédure judiciaire d’une part et que d’autre par les requérants ne justifient pas d’un intérêt suffisant pour contester la décision du gouvernement de saisir le tribunal arbitral.
Quoi qu’il en soit, désormais remplumé, Bernard Tapie refait feu de tout bois. Après avoir suggérer de virer Eric Gerets parce que l’entraîneur de l’OM traînait des pieds pour prolonger son contrat, l’ex-ministre de la Ville aurait eu des visées, démenties par l’intéressé, sur le Club Med. En grande forme, Tapie a également expliqué à divers médias qu’il se verrait bien retourner dans le football. Non pas comme président, mais comme actionnaire ou conseiller. Pas à l’OM, qui n’est pas à vendre, mais plutôt auprès de l’OGC Nice ou de l’AS Cannes (club de National). Deux clubs auprès desquels il vient de délarer sa flamme.