Alors que Go Sport vient d’être placé en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Grenoble, un partenariat avec le Vélo Club de Roubaix interroge, rapporte Le Parisien.
Tandis que le tribunal de commerce a constaté que Groupe Go Sport se trouvait en cessation des paiements, avec un passif s’élevant à plus de 14 M€, un étrange contrat fait surface. Il s’agit du sponsoring de l’équipe cycliste Go Sport-Roubaix Lille Métropole. Cette « convention de parrainage », que les deux parties ont signée le 19 janvier 2022, stipule que Go Sport devra verser au club cycliste la somme de 1,8 M€ sur trois ans, révèle Le Parisien. Le hic ? Il y en a plusieurs.
Le montant paraît surdimensionné pour un club cycliste n’évoluant qu’en troisième division internationale. C’est-à-dire loin de pouvoir prétendre à une participation au Tour de France. Le retour sur investissement pour Go Sport paraît incertain et même difficile à mesurer. Le contrat ne mentionne, qui plus est, « aucune contrepartie détaillée et chiffrée » précise Le Parisien. Autre élément troublant : aucune clause antidopage ne figure dans le contrat.
Hermione People & Brands (HBP), division Retail de la Financière immobilière bordelaise (FIB), qui a racheté Go Sport pour un euro symbolique fin 2021, se défend, assurant que le montant est « plutôt dans la fourchette basse au regard de la notoriété nationale de Go Sport ».
Ce n’est pas tout. Les signataires posent aussi question. Go Sport est représenté dans ce dossier par Samuel Alimi, directeur général de HPB. Mais le Vélo Club de Roubaix est, lui, représenté par son président… qui n’est autre que Wilhelm Hubner, président de HPB. Interrogé sur cette double casquette par Le Parisien, HPB a répondu que « toutes les règles ont été parfaitement respectées » afin « d’éviter tout conflit d’intérêts ».