A la veille d’une nouvelle édition du Super Bowl, qui opposera à Phoenix les Seattle Seahawks, tenants du titre, aux New Englands Patriots, Repucom publie une étude de notoriété sur le football américain. Si son centre névralgique demeure aux Etats-Unis, la popularité de la discipline grandit à l’international.
Le 49e Super Bowl, événement phare de l’année aux Etats-Unis, sera retransmis dans 230 pays et territoires. On est encore loin de l’intérêt marqué par le football version soccer, mais la progression est notable. Les chiffres tirés de l’étude SportsDNA de Repucom montrent que l’intérêt pour le sport le plus populaire aux Etats-Unis est en progression partout dans le monde. Selon l’étude, l’intérêt pour la NFL auprès de la population françaises est passé depuis 2012 de 5,5% à 8,3%, soit un gain de 1,24 millions de fans.
Parmi les pays étudiés, c’est la Chine qui génère le plus de nouveaux fans. L’intérêt pour la NFL auprès de la population chinoise est passé depuis 2013 de 1,7% à 7,9%, soit un gain de 31 millions de fans, indique l’agence de marketing sportif. En Russie, où l’on trouve hors Amérique du Nord la plus grande part de population qui s’intéresse à cette compétition, 13,3% de la population s’intéressent à la NFL (+5,3 points en un an). Soit 10,38 millions de personnes au total. En Grande-Bretagne, 12,23% de la population britannique répond la même chose. Davantage de fans amène des revenus supplémentaires et de nouvelles possibilités en termes de développement, souligne Pierre-Emmanuel Davin, Directeur de Repucom France. Ces ‘nouveaux’ fans sont un argument de poids pour la ligue, notamment pour enrichir ses offres de partenariats que ce soit aux Etats-Unis ou à l’international.
Pour la NFL, le défi est d’importance. La puissante ligue nord-américaine, qui avait lancé un championnat secondaire en Europe mêlant joueurs européens et américains avant d’y mettre un terme en 2007 faute de succès, mise désormais sur la délocalisation de matches de la saison régulière. Londres est devenue une étape obligée de la saison. Wembley accueillera trois matches en 2015. La NFL cherche également à s’impliquer localement. Comme en Chine depuis 2013. Pour populariser une discipline aux règles difficiles à comprendre et à l’image violente, NFL Chine propose un championnat universitaire de flag football, où les plaquages sont remplacés par l’arrachage d’une bande de tissu accrochée à la ceinture des joueurs. La NFL organise également des diffusions de matches et des initiations dans les centre-villes de neuf métropoles chinoises.
Mais pour espérer remporter des parts de marché sur les autres continents, la NFL devra intégrer des joueurs non-Américains. La ligue n’a pas réussi, à la différence de sa concurrente du basket, la NBA, à former et recruter des joueurs internationaux dans son très exigeant championnat, à l’exception notable de l’Allemand Sebastian Vollmer, qui disputera le Super Bowl dimanche sous le maillot de New England.
