Après sa plainte contre Binance, la plus grande plateforme de cryptomonnaies dans le monde, le gendarme de la Bourse américaine, la SEC, poursuit Coinbase. La SEC multiplie les actions contre les grandes plateformes d’échange de cryptos. Une offensive qui fragilise un peu plus un secteur en rémission depuis la faillite retentissante de FTX. Face aux menaces, Crypto.com dit ne pas remettre en cause le naming de la salle des LA Lakers.
La Securities and Exchange Commission tape de plus en plus fort du poing sur la table pour réguler le marché des cryptomonnaies. « Le public investisseur bénéficie des lois américaines sur les valeurs mobilières, explique Gary Gensler, son président, sur CNBC. Les cryptomonnaies ne devraient pas être différentes, et ces plateformes, ces intermédiaires doivent se mettre en conformité. »
Tout le secteur a compris le message. Crypto.com dit conserver la tête froide et n’entend pas mettre fin au contrat de naming avec la salle des Lakers et des Clippers (qui est également le domicile des Kings en NHL et des Sparks de la WNBA, ndlr). Pour rappel, cette plateforme d’échange de cryptomonnaies, basée à Singapour, avait signé, fin 2021, le plus gros contrat de naming de l’histoire de la NBA, moyennant 700 M$ sur vingt ans, le Staples Center devenant dans la foulée la « Crypto.com Arena ».
Depuis, l’euphorie est retombée autour des cryptomonnaies. La valeur totale du marché a été évaluée par CoinGecko à 1.100 milliards de dollars. Elle a été divisée par trois après le pic de 3,3 milliards atteint pendant la pandémie. À Miami, la salle du Heat a dû changer de nom (elle a été rebaptisée « Kaseya Center » plus tôt cette année) après la faillite surprise de FTX. La crainte est désormais que les Lakers et les Clippers vivent la même chose avec Crypto.com. « Nous restons pleinement confiants dans le succès continu de nos fonctionnalités ainsi que de nos offres de différenciation du marché, et nous continuerons à offrir tous les autres services réglementés sur les marchés dans lesquels nous opérons », répond Crypto.com dans un communiqué. Crypto.com se restructure pourtant en fermant la plateforme institutionnelle d’échanges pour les États-Unis. Une mesure qui va toucher 400 clients. Mais l’entreprise assure que cela n’affectera pas en profondeur son activité, qui repose sur son application, et ses 80 millions d’utilisateurs à travers le monde.