Alpine, actuellement engagé en Formule 1, retrouvera en 2024 la catégorie reine de Championnat du monde d’endurance auto (WEC), avec la volonté pour le constructeur français de « développer sa notoriété » à l’international.
L’homologation de la A424 est attendue le mois prochain. « Une fois le package homologué, on cherchera évidemment la performance dans la limite du règlement », explique Bruno Famin, vice-président de la branche sportive d’Alpine, lors des essais réalisés en Espagne. Il s’agira ensuite « d’apprendre la plus rapidement possible », poursuit-il. « 2024 sera globalement de l’apprentissage parce qu’il faut que l’on mette tout bout à bout: il y a la formation de l’équipe (…) afin de faire corps (…), il y a les équipages à mettre dedans également. »
Après avoir quitté fin 2022 la catégorie reine du WEC – dont le point d’orgue est les 24 Heures du Mans – la marque appartenant au groupe Renault fera son retour début mars pour les 6 Heures du Qatar – avec, cette fois, une concurrence plus diverse et surtout très relevée. En effet, Alpine sera face de nombreux grands constructeurs qui ont rejoint ou vont rejoindre comme elle la catégorie Hypercar, à l’image de Ferrari, revenu en 2023, ou de Lamborghini et BMW, aussi attendus l’an prochain.
Ce retour s’inscrit dans une volonté de cultiver un héritage, notamment sur les 24 Heures du Mans (qui se tiendront les 15 et 16 juin 2024). « Le Mans fait partie de l’histoire d’Alpine, on y trouve dès 1963 une Alpine, c’est-à-dire huit ans après la création de la marque. Le Mans, c’est aussi la victoire en 78 avec l’Alpine Renault A442B, c’est donc toute une histoire », retrace Bruno Famin. « Tout ça fait partie de la stratégie de la marque de développer sa notoriété à l’international à travers le sport auto. Donc forcément, un événement comme Le Mans, on ne pouvait pas ne pas en faire partie. »
Outre l’endurance et surtout la Formule 1 qui, selon le Français, « reste en termes d’importance, de moyens engagés, de notoriété et d’impact potentiel, le programme principal », Renault participera à l’édition 2025 du Dakar avec Dacia, une autre marque du groupe. Le championnat du monde des rallyes (WRC) est également dans le viseur, à condition de miser sur l’électrique: « Luca de Meo (le patron de Renault, ndlr) a fait savoir qu’il adorerait pouvoir faire un programme rallye mais en tout électrique, or ce n’est pas le cas aujourd’hui », rappelle Bruno Famin.