En 2015, la Fédération Française de Football (FFF), voulant profiter de l’essor du foot à 5, s’était rapprochée du réseau Five pour lancer le « National Foot 5 », une sorte de Coupe de France de football à cinq. En 2018, la FFF retente sa chance en signant cette fois un partenariat avec le réseau UrbanSoccer.
Ce contrat, qui court jusqu’au 30 juin 2020, permet aux centres UrbanSoccer (le plus gros exploitant de terrains en France : environ 270 dans 31 centres) et aux instances locales de proposer des offres privilégiées à destination des clubs et des licenciés désirant pratiquer le foot à 5. Les clubs et licenciés bénéficieront ainsi d’une location de terrains à tarif préférentiel (25 % en heures creuses et moyennes en semaine, ou le week-end pour les clubs, et 20 % pour les licenciés). L’accord prévoit également la co-organisation et l’accueil à titre gratuit d’événements annuels organisés par les districts et ligues, dont un événement annuel pour chacun des publics prioritaires (féminines, personnes en situation de handicap). « Nous sommes persuadés qu’avec ce partenariat, nous pourrons encore mieux répondre aux attentes de nos licenciés en leur offrant un nouveau cadre de pratique, moins compétitive et adaptée à de nombreux publics », commente Marc Debarbat, président de la Ligue du Football Amateur (LFA). En signant un partenariat avec UrbanSoccer, la FFF investit un domaine dans lequel elle brillait par son absence. Et consacre du même coup les acteurs d’un marché qui semble avoir trouvé son équilibre. « Nous avons un axe stratégique autour du développement du foot loisir », explique Pierre Samsonoff, le directeur de la Ligue de football amateur. « En France, il y a 5 millions de personnes qui pratiquent le football. Or, seulement 2 millions le pratiquent dans des clubs affiliés à la FFF. Le reste s’est donc tourné vers d’autres pratiques. Nous sommes restés trop longtemps sur le modèle classique du foot à 11, avec deux entraînements par semaine. » Le partenariat avec UrbanSoccer est destiné à combler le retard pris. Parallèlement, la FFF investit dans des infrastructures spécifiques susceptibles d’accueillir les pratiquants de foot à 5, foot à 7 ou futsal. Une enveloppe d’un million d’euros par an y est ainsi consacrée.
Le réseau UrbanSoccer consacré par la FFF
Les clients d’UrbanSoccer bénéficieront, eux, d’une offre anniversaire baptisée « équipe de France ». UrbanSoccer pourra profiter du CNF de Clairefontaine pour organiser des événements. Enfin, les centres accueilleront des « Casas Bleues » (point de rendez-vous organisé par la FFF pour les supporters de l’équipe de France) pendant la Coupe du monde 2018 en Russie. « Nous allons bénéficier de l’image et de l’attractivité de la FFF et de l’équipe de France », estime Julien Falgoux, directeur d’UrbanSoccer. Ce réseau de 32 millions d’euros de chiffre d’affaires compte environ un million de joueurs « uniques ». Il pourra offrir à ses joueurs des billets pour des matchs des Bleus. Mais aussi utiliser l’image de l’équipe de France pour des animations. Une nouvelle arme sur un marché très concurrentiel. Car outre les franchises du réseau Le Five, des dizaines de centres indépendants ont fleuri ces dernières années. Avec le même modèle économique basé sur les locations de terrains (compter une dizaine d’euros par heure et par joueur), mais aussi les animations et tournois organisés par les entreprises.