La Fédération française de rugby (FFR) aura bientôt un nouveau constructeur automobile comme partenaire. Le contrat de sponsoring avec Renault ne sera pas reconduit après 2012. Une rupture assez brutale.
Renault n’a pas souhaité augmenter le montant de sa participation financière dans le sponsoring de la FFR. Le constructeur automobile français, sponsor du rugby français depuis cinq ans moyennant plus de 3 millions d’euros par an, explique avoir été écarté après ce refus. En conséquence, cette dernière a annoncé à Renault, le 20 décembre dernier, que le contrat qui les liait jusqu’au 31 décembre 2012 ne serait pas reconduit, ayant préféré un autre constructeur automobile, ajoute Renault dans son communiqué. Selon plusieurs sources, le successeur serait l’allemand BMW, partenaire du CNOSF et de la FFGolf.
La fin du partenariat a été notifiée à Renault brutalement en toute fin du cycle de négociation, poursuit le constructeur au losange pour lequel cette annonce a constitué à la fois une surprise et une déception réelle.
Après plusieurs mois de négociation, Renault avait accepté à la lettre les conditions de l’offre commerciale initialement présentée par la FFR, et ce, malgré un contexte économique difficile, insiste le constructeur. Quelques jours avant la finalisation du contrat, la FFR a fait jouer la concurrence et a demandé à Renault de s’aligner sur des offres plus conséquentes proposées par d’autres constructeurs, sans que Renault ait été informé en amont de ces négociations parallèles. Renault a naturellement refusé cette surenchère de dernière minute, estimant son statut de partenaire privilégié négligé et considérant que cette façon de procéder n’était ni convenable au plan des principes, ni acceptable au plan économique, conclut l’automobiliste français.
Si la FFR paraît avoir trouvé chaussure à son pied, les diffuseurs français du rugby pourraient regretter ce retrait de Renault. Lors de la Coupe du monde en Nouvelle-Zélande, le constructeur avait été le premier annonceur avec 2,3 millions d’euros d’investissements.