La banque russe VTB ne renouvellera pas son contrat avec la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF). Une fin qui n’étonne pas l’IAAF. Pourtant, le téléscopage de l’annonce avec l’implication de la Russie dans un dopage d’Etat est plus qu’une coïncidence.
C’est vrai, VTB n’a pas pignon sur rue en France. Un marché que la banque publique russe n’a attaqué qu’à partir de 2014 en visant prioritairement des clients fortunés, le plus souvent Russes. Pourtant VTB est l’un des sept sponsors officiels de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) depuis 2007 (le seul européen avec l’équipementier Adidas). Etait, car l’établissement n’a pas l’intention de renouveler son contrat avec cette organisation. La conséquence directe du scandale de dopage organisé qui secoue l’athlétisme et notamment la Russie, clouée au pilori dans un rapport accablant de l’Agence Mondiale Antidopage (AMA) ? Son directeur général adjoint Vassili Titov, réfute tout lien avec le scandale du dopage. Le contrat a expiré (…), nous n’avons pas discuté de la possibilité de le prolonger, nous estimons que nous avons atteint tous nos objectifs le concernant, a-t-il déclaré. Nous n’avions pas l’intention de le prolonger. Non, ce n’est en rien lié au scandale de dopage, a insisté le dirigeant de la deuxième banque russe. L’IAAF est sur la même ligne, soulignant que le contrat actuel se terminait à la fin de l’année 2015. VTB a indiqué qu’elle ne souhaitait pas renouveler son présent contrat, dont le dernier grand évènement était constitué des Mondiaux de Pékin (en août dernier). Le contrat prendra donc fin naturellement en 2015, écrit la Fédération internationale.
Reste que le départ de son unique partenaire russe (qui aurait investi 30 millions de dollars lors des cinq premières années de son association avec l’athlétisme) vient s’ajouter à la crise sans précédent traversée par l’IAAF, secouée par un vaste scandale de corruption et d’extorsion de fonds visant à étouffer des cas positifs de dopage.