Avant le départ de la 7e édition du Vendée Globe aux Sables d’Olonne, focus sur ses entreprises vendéennes qui ont décidé de s’impliquer dans la course. Des entreprises disposant de budgets variables, mais unies par la même passion.
Il y a Banque Populaire et il y a PRB. Après Banque Populaire, l’entreprise Produits de Revêtement du Bâtiment est le plus ancien sponsor de la course à la voile. La PME vendéenne (150 millions d’euros de chiffre d’affaires) est entrée dans le sponsoring presque sur un coup de tête. En 1992, huit jours avant le départ du Vendée Globe, elle vole au secours de Jean-Yves Hasselin pour boucler son budget. Depuis, Isabelle Autissier, Michel Desjoyeaux et Vincent Riou ont porté les couleurs de PRB. Le bateau de Vincent Riou (vainqueur de l’édition 2004 du Vendée Globe) est le quatrième voilier PRB de l’histoire. Une longévité qui ne tient à pas grand-chose. Entre chaque édition du Vendée Globe, ce sont les commerciaux de l’entreprise qui décident de continuer ou pas. Ce sont eux qui mesurent le mieux les répercussions sur le terrain, estime Jean-Jacques Laurent, le patron de PRB. Jusqu’ici, il y a toujours eu unanimité.
Les budgets augmentent, mais le nombre de bateaux neufs diminue
Des partenaires vendéens, on en trouve de toutes les tailles sur les pontons des Sables d’Olonne. Certains se lancent dans l’Everest des mers pour la première fois comme Mât de misaine (13 millions d’euros de chiffre d’affaires). La marque de vêtements sportswears marins, basée à Saint-Gilles-Croix-de-Vie, est partenaire de Samantha Davies. On le fait d’abord parce que c’est Sam, explique Frédéric Chaigneau, le patron de la marque. On a été séduits par sa personnalité, son charisme. Et puis, le Vendée Globe a une forte portée dans la région. Mât de misaine espère gagner en notoriété et en dynamisme commercial. Elle mise sur la création d’une gamme à l’effigie de Samantha Davies. Pour boucler son budget, la navigatrice britannique a multiplié les petits sponsors pour des montants compris entre 20.000 et 100.000 euros. Sur la quinzaine de partenaires fédérés, sept sont Vendéens. Savéol, le partenaire principal, a apporté les deux tiers du budget global, environ deux millions d’euros.
Vingt concurrents prendront le départ, le 10 novembre aux Sables d’Olonne. Dans le contexte actuel, c’est un exploit extraordinaire, juge Bruno Retailleau, président de la société d’économie mixte organisatrice. Pour les partenaires les plus fidèles, la situation économique amène à se poser des questions sur leur engagement, mais également sur le niveau d’investissement. Depuis 1996, c’est +30% à chaque édition, constate Jean-Jacques Laurent. Les plus gros budgets en sont à 3 millions par an. Un signe qui ne trompe pas : six bateaux au départ sont neufs, contre dix-sept en 2008, lors de la précédente édition.
Sodeb’O se démultiplie
Pour la troisième fois, Sodeb’O est partenaire du Vendée Globe en tant que sponsor officiel après avoir concouru avec son propre monocoque lors de l’édition 2000. Contre une participation de 3 millions d’euros, l’entreprise vendéenne bénéficie d’un affichage sur les voiles de tous les bateaux. En outre, la marque parraine un programme court diffusé sur TF1. Enfin, on retrouvera également Sodeb’O dans le film En Solitaire, réalisé par Christophe Offenstein.