La championne française de natation Laure Manaudou signe un contrat très particulier avec la holding Artemis, de l’homme d’affaires François Pinault. Ce contrat avec la société patrimoniale de M. François Pinault, présidée par son fils François-Henri, d’une durée cinq ans, ne prévoit aucune contrepartie spécifique et se pose plutôt comme du mécénat.
Voici donc le contrat le plus curieux du sponsoring sportif français. Connue pour sa réussite économique avec le groupe PPR (anciennement dénommé Pinault-Printemps-Redoute), connue également pour son soutien appuyé à l’art contemporain, la famille Pinault s’est trouvée une nouvelle passion : Laure Manaudou. A 20 ans, la sportive préférée des Français (sondage L’Equipe Magazine) était déjà une championne hors pair et la coqueluche des médias. Elle devient maintenant une star.
Laure Manaudou double ses revenus
Laure Manaudou est déjà sous contrat, comme tous les sportifs de renom, avec plusieurs marques telles que EDF, Lastminute.com, Lancel, Sporever, Société des bains de mer de Monaco. Son principal contrat était jusqu’alors celui signé avec l’équipementier Arena, qui a lancé toute une ligne portant un papillon, comme le tatouage de Manaudou sur une épaule. L’accord avec Artémis, le holding qui contrôle PPR, doublerait les revenus de la championne olympique. Une étude de L’Equipe Magazine avait estimé que Laure Manaudou avait gagné en 2006 environ 1,5 million d’euros mais la somme pourrait en réalité être inférieure, autour d’un million. Cette somme pourrait constituer le montant annuel du contrat conclu avec Artemis pour cinq ans. Un montant inédit pour un sport comme la natation.
Déjà curieux sur la forme – l’animateur de télévision Michel Drucker aurait joué les entremetteurs -, ce contrat est également étrange sur le fond. L’accord ne peut pas être assimilé à un classique contrat de sponsoring puisqu’il ne porte sur rien. Laure Manaudou ne sera en effet tenue à aucune obligation. Pas de séances photo, pas de lancement de produits, pas de séminaires. Rien. Selon le peu d’informations que le clan Manaudou et Artémis ont laissé filer, assez tout de même pour que l’information paraisse le même jour – dimanche 25 mars – dans L’Equipe, Le Parisien et le Journal du Dimanche à quelques heures de sa finale sur 400 m nage libre aux Cham-pionnats du monde – remportée d’ailleurs par la championne française, elle pourra, si elle le souhaite, collaborer avec les enseignes de luxe du groupe, comme Gucci ou Yves Saint-Laurent.
Un coup de coeur pour la famille Pinault
On pourrait donc parler de mécénat sportif. Mais le montant et la durée de l’accord sont si éloignés des standards actuels qu’il conviendrait presque de trouver une autre expression. Plutôt que d’un contrat, il est question d’un partenariat inédit dans ce type de sport, a d’ailleurs indiqué la porte-parole d’Artémis. L’idée pour le milliardaire breton était de soutenir une sportive qui, par sa personnalité et son palmarès, met en avant des valeurs d’excellence, le sens de l’entreprise, et des valeurs d’efforts, a-t-elle expliqué. C’est plus un coup de coeur d’une famille pour une sportive et la volonté de soutenir cette fille, de l’aider dans un sport dans lequel il n’y a pas des moyens financiers énormes, qu’un partenariat commercial. On est pas du tout dans ce chemin là, a-t-elle souligné.
Avec le soutien de la famille Pinault, également propriétaire du Stade Rennais (Ligue 1 de football), Laure Manaudou se sait donc à l’abri du besoin, mais plus encore, elle devient la première athlète à bénéficier d’une telle attention.
Lastminute.com lance l’Espace voyage Laure Manaudou
Le voyagistes en ligne est le partenaire de la nageuse et prend en charge ses déplacements ainsi que son hébergement, lors des stages, compétitions, ainsi que dans son quotidien. Le spécialistes des voyages discount met en place l’Espace voyage Laure Manaudou, qui met en scène les coups de coeurs vacances de la championne. On y retrouve des proposition de week-end ou encore des idées de séjours. Pour chaque destination, la nageuse propose ses commentaires.