Il a été champion de ski, puis pilote automobile en rallye-raid. On le retrouve maintenant sur le monocoque DCNS de Marc Thiercelin. Avant le départ la Transat Jacques Vabre, Christophe Lachnitt, directeur de la communication de DCNS et initiateur des Filières du Talent DCNS, explique ce choix à Sponsoring.fr, ainsi que le contenu d’un partenariat pas comme les autres.
Pourquoi Christopher Pratt n’est-il pas au départ de la Transat Jacques Vabre avec Marc Thiercelin ?
Il convient de rappeler le but recherché lors du lancement du programme en 2008. Dès le départ, nous avons expliqué que le programme avait deux volets : un volet social et un volet sportif. Sportivement, notre programme a été créé dans le but de mettre le pied à l’étrier à un jeune espoir de la course au large. A cet égard, l’aventure de Christopher Pratt avec nous a été une première dans l’histoire de la voile : grâce à DCNS et à la formation suivie aux côtés de Marc Thiercelin, Christopher Pratt a pu participer à la Route du Rhum 2010. D’ailleurs, Christopher sera présent sur la Transat Jacques Vabre avec Banque Populaire ce qui confirme que nous lui avons vraiment bien mis le pied à l’étrier. En miroir, notre objectif dans le volet social des Filières du Talent DCNS était d’aider des jeunes en difficulté à obtenir un diplôme en apprenant un métier au sein de DCNS puis de les aider à trouver un emploi au sein de DCNS ou d’une autre entreprise. C’est un programme altruiste.
L’arrivée de Luc Alphand est-elle une façon habile de gagner en visibilité ?
Luc Alphand apporte de la visibilité au-delà de nos territoires naturels à notre dispositif pour attirer les personnes en difficulté dans notre dispositif de réinsertion professionnelle. En 2011, nous avons focalisé le programme dans ses deux volets sur la réorientation qui est un vrai sujet de société car les personnes qui ont le plus de difficulté sont celles qui doivent changer de métier. Ancien champion de ski (vainqueur de la Coupe du monde de ski alpin en 1997, NDLR), avant de remporter le Dakar en auto (2006, NDLR), Luc Alphand est un exemple remarquable en terme de réorientation. Il mène avec nous sa deuxième réorientation vers la voile.
Avec un tel duo, quelle est l’ambition sportive sur la Transat Jacques Vabre ?
L’équipage entre Marc Thiercelin et Luc Alphand sur la Transat Jacques Vabre est atypique à l’image de notre programme de sponsoring. Sur la ligne de départ de la Transat Jacques Vabre, nous sommes les seuls à avoir deux ambitions pour notre monocoque : continuer d’être un bateau école pour que Marc forme Luc et être aussi un bateau de course. C’est une philosophie que nous avons choisie dès le départ. Sur le plan sportif, je n’ai pas assigné d’objectif de classement à Marc et Luc car Luc est encore en apprentissage. En outre, la voile est une discipline très aléatoire qui dépend beaucoup des éléments naturels. Nous voulons faire le mieux possible.
Vous êtes la seule entreprise identifiée sur la coque et la voile du bateau. Pourquoi n’y a-t-il pas d’autres partenaires à vos côté ?
Des partenaires nous accompagnent. Pour le textile, nous nous sommes associés à Aigle. Avec l’arrivée de Luc Alphand, nous avons aussi initié un rapprochement avec la station de Serre-Chevalier. Pour le reste, nous assumons seuls le budget du programme.
Qui est de combien ?
Les trois premières années, en comptant l’amortissement du coût de construction du bateau, le budget était de trois millions d’euros par an. En 2011, il est de deux millions d’euros puisque l’amortissement a diminué.
Après la transmission du savoir et la réorientation professionnelle, quelle sera la prochaine étape de votre programme ?
Chaque chose en son temps. Il convient d’abord de terminer l’histoire en cours. Ensuite, nous aurons trois possibilités : continuer la même formule, continuer différemment ou bien arrêter. Nous ne privilégions pas cette dernière piste dans notre réflexion.