La Royal Bank of Scotland (RBS), qui vient de révéler être en très mauvaise santé financière, confirme néanmoins qu’elle poursuit son parrainage du Tournoi des Six Nations de rugby pour quatre années supplémentaires.
Depuis 2003, RBS donne son nom au grand rendez-vous du rugby hivernal. Avec la déconfiture des marchés, on pouvait imiginer que linstitution allait se retirer. Que nenni. RBS s’est engagée à financer à hauteur de 20 millions de livres (environ 21 millions d’euros) le Tournoi des Six nations jusqu’à l’édition 2013 incluse. RBS a été un énorme soutien pour le Tournoi. Nous sommes ravis d’avoir prolongé notre association, indique le responsable du Tournoi des Six Nations, John Feehan. On peut le comprendre.
Allan Watt, directeur de la communication de RBS, a précisé que la banque avait trouvé un accord pour prolonger de quatre ans avant même le début du Tournoi l’année dernière. Il a concédé cependant que des économies seraient faites de crainte que certains contribuables ne trouvent que leur argent soit mal utilisé, notamment en réduisant les zones de réception.
Certains contribuables – Royal Bank of Scotland a été nationalisée par le gouverment britannique – pourraient trouver à redire tout de même. La vénérable banque d’Edimbourg, née en 1727, a annoncé qu’elle s’attendait à une perte annuelle monumentale, jusqu’à 28 milliards de livres, en raison surtout de dépréciations liées à l’acquisition ruineuse de la banque néerlandaise ABN Amro. Il y a quelques jours, le premier minsitre britannique, Gordon Brown, avait tancé l’attitude irresponsable de RBS, et notamment des deux hommes qui tenaient les rênes au moment où les erreurs avaient été commises : le directeur général Fred Goodwin et le président Tom McKillop. Le premier a été démis de ses fonctions cet automne.