Pour changer de dimension, la SIG Strasbourg (Pro A) cherche à transformer sa salle du Rhénus. Grâce à des travaux d’extension, la future arena serait plus grande, avec plus d’espaces d’hospitalité et des commerces en sus. Mais pour lancer les travaux (en 2018), le club de basket-ball doit encore obtenir des garanties législatives et trouver un partenaire naming indispensable au budget des travaux.
La SIG Strasbourg pré- sente le projet de restructuration de sa salle. Un visuel a été dévoilé dans le cadre d’une conférence de presse consacrée à l’avancée du projet. La capacité du Rhénus passerait à 8.000 places (via une surélévation du toit), avec une extension ultérieure à 10.000 places. Les espaces d’hospitalité, dédiés à l’accueil du monde économique, passeraient de 1.000 à 2.400 m2, avec des commerces qui créeront des lieux de vie autour de la salle : 4.000 m2 de surfaces commerciales intégrées à la salle, consacrées essentiellement à la restauration et aux secteurs du sport, du bien-être et du bio. Une extension située derrière la salle serait transformée en petite salle de sport. L’idée est de construire autour et au- dessus de ce qui existe déjà, tout en permettant à la salle de fonctionner pendant les travaux.
Ce grand projet, qui s’inscrit dans le lancement du Quartier d’affaires international du Wacken, a un coût estimé à 30 millions d’euros HT (+ 4 mil- lions pour une extension à 10.000 places). Mais pour que les travaux puissent débuter (en 2018, pour une livraison en 2020), il faudra néanmoins que le club trouve un partenaire naming, engagé sur dix ans. Cependant, les commerces attenants constituent le point de financement le plus important du projet : 60% seront couverts par les loyers. Le reste se partage équitablement entre l’apport du club de basket et le naming. Les entreprises alsaciennes ont été contactées en priorité. Le parc d’attractions allemand Europa-Park aussi été approché. Mais attendu à l’automne 2016, l’aboutissement du processus de naming met peu plus de temps que prévu à se concrétiser. Aujourd’hui on a des contacts avec trois entreprises du territoire, une entreprise nationale et une entreprise internationale. Mais on n’a pas encore signé de contrat, indique le président alsacien Martial Bellon. Il y a, a minima, un intérêt. Tous soulignent l’emplacement exceptionnel face au Parlement européen. Et puis notre projet est le plus important, le plus avancé, actuellement du pays. Peut-être que cette présentation débloquera un dossier en cours.
Le projet est également dans l’attente d’une modification législative : la garantie d’emprunt partielle des collectivités locales pour le financement de la restauration ou de la construction d’enceintes sportives par les clubs. Ce changement est inscrit dans la proposition de loi en cours visant à « préserver l’éthique du sport, à renforcer la régulation et la transparence du sport professionnel et à améliorer la compétitivité des clubs ». Il a été voté au Sénat puis par l’Assemblée Nationale avec des amendements et sera examiné en seconde lecture au Sénat le 15 février. Si ces deux obstacles sont franchis rapidement, les études d’avant-projet détaillé seront lancées au cours du second trimestre 2017 et les travaux pourraient débuter au cours de l’été 2018.
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Le club alsacien ambitionne daugmenter son budget d’environ 6,5 millions d’euros à 9 millions.