Le groupe laitier allemand Nordmilch, principal partenaire de la formation Milram, a admis vendredi que la question d’un désengagement du cyclisme professionnel pourrait se poser si les affaires de dopage avaient un impact négatif durable sur son image.
Si nous devions constater une répercussion sur notre marque, nous réagirons, a confié Martin Mischel, le directeur du marketing interrogé par l’édition électronique de l’hebdomadaire Der Spiegel.
Cette décision serait toutefois provoquée par la réaction de nos clients, pas par celle des médias, a-t-il précisé, en référence à la décision de la télévision publique allemande de ne plus diffuser le Tour de France 2007.
Principal partenaire de l’équipe Milram depuis 2006, Nordmilch s’est engagé jusqu’en 2009 avec les responsables de la formation cycliste.
Milram a vu ses deux leaders, l’Italien Alessandro Petacchi et l’Allemand Erik Zabel, faire les gros titres au printemps, le premier pour un contrôle positif au salbutamol qui l’expose à une suspension d’un an, le second pour avoir admis s’être dopé à l’EPO en 1996 lorsqu’il était sous contrat avec Telekom.
Le contrôle antidopage positif à la testostérone de Patrik Sinkewitz, coureur de la T-Mobile, a incité plusieurs parraineurs et sponsors, comme Adidas et Audi partenaires de T-Mobile, à laisser entendre qu’ils ne souhaitaient plus être associés à un sport touché par les affaires Ullrich et Telekom.
Le groupe allemand Gerolsteiner, spécialisé dans l’eau minérale, a ainsi répété qu’il était en cours de réflexion quant à la rénovation de son parrainage qui expire fin 2008.
Nous voulons atteindre par cet engagement les consommateurs d’eau minérale. Si ce pont est rompu, notre engagement est sérieusement remis en cause, a plaidé un porte-parole.
Notre décision dépendra du nombre de téléspectateurs qui suivent le cyclisme. (La décision d’ARD et ZDF de ne plus diffuser) le Tour est en ce sens un mauvais coup, a-t-il admis.
L’équipe Gerolsteiner devrait être fixée sur son avenir fin août.