Suite aux critiques essuyées sur ses clauses pénalisant les athlètes enceintes, Nike annonce une révision de ses contrats.
A la suite des révélations de l’Américaine Alysia Johnson-Montano et de la Britannique Joanne Pavey, les langues se sont déliées. La star de l’athlétisme américain Allyson Felix finissant d’enfoncer le clou sur la politique de Nike envers les athlètes féminines. Le géant américain fait machine arrière. Il va supprimer les clauses de performance qui figurent dans les contrats des athlètes de retour d’un congé maternité. Dernière en date à s’en prendre à son sponsor, Felix avait critiqué la marque à la virgule pour son attitude envers les sportives qui reprennent leur carrière après avoir donné naissance à un enfant. Elle se plaignait alors «de voir [ses] contrats de partenariat revus à la baisse pendant la grossesse et après». L’athlète de 33 ans, l’un des plus beaux palmarès de l’histoire de son sport avec six titres olympiques onze titres mondiaux (sur 100m, 200m, 400m et relais), avait vu le montant de son contrat de sponsoring avec Nike effectivement réduit de 70 % après être devenue mère pour la première fois en novembre dernier.
«Nous avons pris conscience, nous Nike, que nous devions faire plus et c’est une opportunité unique pour le secteur du sport en général d’évoluer pour mieux soutenir les sportives», a expliqué une porte-parole de la marque. Nike s’engage à supprimer la clause selon laquelle chaque athlète sous contrat avec Nike voit sa rémunération conditionnée pendant douze mois à son niveau de performance après avoir donné naissance à un enfant.
Pour Allyson Felix, cela dépasse le cas de Nike : «C’est l’un des exemples d’une industrie du sport où les règles sont encore principalement faites par et pour les hommes.»