Nike est le nouvel équipementier de la National Football League (NFL), et ce, pour cinq ans. L’équipementier américain remplacera à compter de 2012 l’actuel titulaire des droits, Reebok (groupe Adidas), qui a versé 300 millions de dollars pour un contrat de dix ans avec la célèbre ligue de football américain.
Le montant de l’accord conclu avec Nike serait inférieur à celui d’un milliard de dollars paraphé par Anheuser-Busch InBev pour devenir le brasseur officiel de la ligue américaine pour les six prochaines années. La NFL a également signé divers accords de licences avec New Era, Under Armour, GIII, VF, Outerstuff et Forty Seven.
Toutefois, l’ensemble de ces accords, dont celui de Nike, pourrait être remis en cause par le jugement de la Cour suprême des Etats-Unis qui conteste le monopole de la NFL pour la cession des droits de production des produits dérivés des franchises. Le contentieux avait été introduit par American Needle lorsque le fabricant de textile avait perdu son contrat avec l’équipe de Chicago parce que la NFL avait signé un contrat d’exclusivité avec Reebok pour l’ensemble des équipes. Pour American Needle, la NFL a abusé de son pouvoir et violé la loi américaine interdisant les monopoles. Pour la NFL, au contraire, les 32 équipes constituent une entité unique, la dispensant des obligations anti-monopolistiques. Chacune des équipes a un propriétaire indépendant et gère ses affaires indépendamment des autres, a estimé ce printemps la Cour suprême. Les équipes sont en compétition entre elles, pas seulement sur le terrain, mais pour attirer des spectateurs, pour vendre des tickets d’entrée, ajoute-t-elle. Elle a statué que 32 équipes indépendantes regroupées au sein de la NFL ne sont pas comme les composantes d’une même entreprise, dont le but est d’optimiser les profits de l’entreprise. Pour elle, les intérêts économiques de chacune ont peu à voir avec le bien-être financier de la NFL. Le dossier a été renvoyé devant un nouveau juge.