La 3e édition de l’Observatoire du Naming de Sporsora dresse le bilan de la saison 2018-2019. Entre les nouveaux contrats sur les compétitions (Ligue 1 Uber Eats, D1 Arkema) ou les équipements – la tendance est de donner son nom aux centres d’entraînements -, la pratique gagne du terrain dans le sport français, là où elle était déjà une habitude pour la voile et les équipes cyclistes.
Réalisé avec le Centre de droit et d’économie du sport (CDES) de Limoges, l’Observatoire du Naming met en exergue cette nouvelle tendance du naming des centres d’entraînement de clubs professionnels (de l’imprononçable «Groupe ADP – Centre d’entraînement Paris FC», au «Racing Mutest Académie» à Strasbourg, etc.), avec cinq contrats signés lors de la dernière saison. Ce qui porte à douze accords du même type en France. «C’est une convergence d’intérêts», décrypte Christophe Lepetit, responsable des études du CDES. «Pour les annonceurs et les entreprises » qui y voient une occasion d’améliorer leur image autour de « la formation des jeunes, d’actions citoyennes. De l’autre côté, il y a une vraie volonté des clubs de ne plus considérer ces revenus comme accessoire mais comme un élément important du financement de ces infrastructures». Un secteur a en revanche stagné, celui des stades et arenas, resté vierge de tout nouveau contrat au niveau de l’élite professionnelle. Selon le CDES, il en existe seize en France, pour une durée moyenne de 8,8 ans et 1,63 million d’euros annuels par contrat.
Le sport féminin à l’honneur
Le naming des compétitions connaît également une vraie dynamique. De nouveaux contrats ont été annoncés, dont la D1 féminine de football (Arkema) et la ligue féminine de handball (Butagaz), ainsi qu’une prolongation (Synerglace Ligue Magnus en hockey-sur-glace) et même une opération de «renaming» sur la Ligue 1 avec Uber Eats pour remplacer Conforama en 2019-2020.
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Soit le nombre de contrats de naming, en 2018, pour des stades et des enceintes sportives en France. La durée moyenne des accords est de 8,8 ans, pour une valeur annuelle moyenne de 1,63 M€ annuel.
Pour Magali Tézenas du Montcel, Déléguée Générale de Sporsora: «Le naming est en train de passer d’une logique de visibilité pure à une logique d’engagement plus porteuse de sens, avec plus d’humain entre les parties prenantes, plus de réciprocité dans les actions et plus de proximité avec les publics cibles. Dans ce contexte où les marques ont aussi envie de raconter des histoires en travaillant une notoriété qualifiée, une préférence de marque et une proximité territoriale, les opportunités vont se multiplier en offrant des tickets d’entrée plus accessibles notamment dans le sport féminin ou auprès des jeunes espoirs avec les centres de formation par exemple.»
Lancement du Lab’ Sporsora
Sporsora lance un appel à candidatures pour intégrer le Lab’ Sporsora. Composé d’une douzaine de jeunes actifs représentant les acteurs de l’économie du sport, le Lab’ Sporsora aura pour «mission de travailler sur des axes clés choisis en début de mandat, ainsi que sur le développement stratégique de Sporsora».
EN BREF
• Heptadev devient WeTeam. Le groupe WeTeam (anciennement Heptadev) vient d’être créé suite au rassemblement de quatre agences : UniTeam, pour le conseil en activation des annonceurs, Sport&Co pour la régie et le conseil aux ayant-droits du sport, SaveZEdate pour la création d’événements en propre et XLAgency, agence de voyage et création d’événements corporate. Le Groupe affiche ainsi son offre de services sous une même marque ombrelle. Le groupe s’est constitué sur 15 ans, à partir de la création, du rachat ou de la fusion d’agences. La première pierre a été la création de Sport&Co en 2004. Le rachat de XLA en 2008 a conduit à la création de la holding Heptadev. Avec l’entrée récente d’Uniteamsport, il est apparu nécessaire de structurer le groupe et de créer une marque ombrelle pour permettre une meilleure identification de ses expertises. «C’est une nouvelle étape pour le groupe qui nous permettra de mieux nous afficher et d’accompagner efficacement nos clients, dans la perspective des grands rendez-vous internationaux qui arrivent», explique Eric Conrad, Président de WeTeam. Au-delà du changement d’identité, ce plan intègre également la réorganisation de la gouvernance des agences et la création de directions transversales.
• EGG crée EGG Sports. L’agence de communication événementielle EGG lance une nouvelle branche sport avec EGG Sports. Pour compléter son périmètre d’intervention en particulier auprès des acteurs de la santé et pharmaceutiques, EGG Sports se positionnera notamment sur le sport santé ainsi que sur le sport business (programmes hospitalités, communication et activations marques, fan et public experience, etc.). A la tête d’EGG Sports, on retrouve Cyril Dethyre, VP EGG Sports ainsi qu’Olivier Peulvast (ex DGA de MKTG, Groupe Dentsu Aegis Network), VP Communications, Marketing & Strategy EGG Group. EGG compte plus de 120 salariés répartis sur 5 bureaux (Paris, Genève, Dubaï, New York et Bruxelles) et développe ses activités d’agence généraliste, notamment dans les univers de la santé, du luxe, du sport et de l’entertainment, en concevant et produisant plus de 700 événements internes et externes par an (conventions, séminaires, team-buildings, expériences, conférences, roadshows, etc). «Proposer des dispositifs avec du sens est dans l’ADN de l’agence depuis toujours, indique Angélique Eriksen, CEO et fondatrice de EGG. EGG Sports s’inscrit parfaitement dans cette logique en positionnant notamment ses actions autour de la valorisation et l’utilisation du sport dans toute sa dimension sociétale.»
• La Fourmi récompensée. L’agence La Fourmi a remporté le TOP/COM GRAND PRIX Consumer 2019 de la section marketing pour sa campagne Puma lors de la Coupe du monde 2018, « Puma New Levels – 2018 World Cup ». Dans la catégorie Logotype, c’est l’agence MNSTR qui a été désignée lauréate pour son travail autour du nouveau logo de Technifibre.