Selon l’étude Gold Players 2015 de l’agence Euromericas Sport Marketing, Lionel Messi, Ballon d’Or 2015, aurait gagné plus de 100 millions de dollars grâce au sponsoring. L’Argentin serait le premier sportif à dépasser la barre des 100 millions sur une année grâce au marketing.
Pour la deuxième année de suite, Lionel Messi a été le sportif le mieux rémunéré par ses sponsors, calcule l’agence Euromericas Sport Marketing. La star du FC Barcelone possède des contrats avec environ 16 groupes de dimension internationale dont le dernier en date est le constructeur indien, Tata Motors. Adidas, Samsung, EA Sports, KFC, Herbalife, Audemars Piguet, Head & Shoulders, Gilette, Turkish Airlines, Pepsi, Tata… La liste des sponsors de Lionel Messi est très longue. Et comme toutes ces marques paient très cher pour s’attacher ses services, le compte en banque du nouveau Ballon d’Or se porte bien. Même après une année sans Coupe du monde, mais qui l’a vu remporter la Ligue des champions, la Liga, la Coupe du Roi et dernièrement le Mondial des clubs avec le Barça.
Par rapport à 2014, les revenus commerciaux des sportifs se situant dans le haut de la hiérarchie ont progressé de 18%, signale Gerardo Molina, spécialiste en marketing sportif en charge de l’étude. Au sein du classement, le tennis est le sport le plus représenté parvenant à intégrer trois athlètes dans le Top 8 (Roger Federer, Novak Djokovic et Rafael Nadal).
Dans le classement, Lionel Messi (102 millions de dollars de revenus soit 95 M) devance assez largement Roger Federer (78 M$) et Tiger Woods (67,5 M$). La superstar du tennis a tout de même empoché plusieurs dizaines de millions de dollars avec ses ententes avec Nike, Wilson, Rolex et Mercedes Benz. Quant à Woods, il continue de rester une valeur sûre même si ses résultats sportifs se sont effondrés.
Si l’agence Euromericas Sport Marketing est reconnue pour son sérieux dans le secteur, il faut néanmoins prendre les chiffres évoqués avec des pincettes. Les contrats de marketing sont secrets. Il est difficile d’évaluer avec précision les montants échangés entre les athlètes et les marques. Différents paramètres peuvent entrer en ligne de compte, dont notamment le reversement de certains montants à différents intermédiaires (clubs, agences de gestion d’image…). Le cas du Brésilien Neymar l’illustre. Entre lui, ses parents, ses agents, ses représentants aux quatre coins du monde et son club (Barcelone), les intermédiaires sont nombreux. Certaines études dernièrement publiées sur le sujet ont classé Cristiano Ronaldo en tête de la hiérarchie, devançant son rival Lionel Messi. Le joueur portugais n’est pourtant ici que cinquième avec 66 millions de dollars empochés.
Toutefois, on constate donc encore une fois que les plus grands sportifs au niveau mondial réussissent à générer des revenus publicitaires bien plus importants que leur propre rémunération d’athlète. Même dans le football ou le basket NBA pourtant généreux avec ses pensionnaires.
Des émojis dédiés au Ballon d’Or
En amont de la présentation du Ballon d’Or 2015, Twitter et la Fédération internationale de football (FIFA) ont innové en lançant sept émojis (terme japonais pour désigner les émoticônes utilisées dans les messages électroniques) spécialement pour l’occasion. Chacun des finalistes en lice pour le Ballon d’Or et la joueuse de l’année avait son propre émoji. Le trophée a également le sien, utilisable avec le hashtag #BallondOr. Au cours de la semaine précédant la cérémonie, la FIFA a utilisé ses comptes Twitter pour effectuer un sondage auprès de ses 14 millions de followers afin de découvrir qui, selon les «twittos», méritait le Ballon d’Or.