Il y a deux types de stade en France actuellement. Ceux qui cherchent un sponsor pour amortir les coûts de construction ou de rénovation et ceux qui l’ont trouvé… mais qui ne peuvent pas contracter. C’est le cas du LOSC avec Partouche.
La situation semble si ubuesque que les rôles sont inversés. C’est aujourd’hui le sponsor potentiel qui bat le rappel pour signaler que son offre tient toujours pour le Grand Stade de Lille. Quelle offre d’abord ? 2,5 millions d’euros par an sur dix ans. Soit 25 millions d’euros tout de même. Nice vient d’en obtenir 16,2 millions sur neuf ans de la part d’Allianz.
Directeur marketing du groupe Partouche, Maurice Schulmann s’étonne de la non-réponse de Lille Métropole Communauté urbaine(LMCU) à sa proposition. Pour le moment, ce que déplore Isidore Partouche, c’est qu’aucune réaction ni positive, ni négative, n’a fait suite à notre offre financière, indique Maurice Schulmann, qui siège au conseil d’administration du LOSC, dans La Voix du Nord. Il n’y a aucune agressivité mais plutôt une incompréhension, continue-t-il. L’absence de réponse nous a choqués. Nous pensons savoir qu’aucune autre proposition n’a été faite pour le naming.
Trois conditions pour décrocher le naming du Grand Stade
Pierre de Saintignon, vice-président de Lille Métropole Communauté Urbaine, a bien répondu. Mais par médias interposés. Il affirme que la proposition reçue est plutôt de 2 millions alors que son mandat lui demande de trouver beaucoup plus. Dans sa réponse, Pierre de Saintignon a avancé trois conditions préalables à remplir. A savoir un contrat compris entre 3,3 et 3,8 millions d’euros par an, choisir un nom qui correspond à l’identité de notre Région et choisir un nom qui correspond aux valeurs de notre Région. Le casinotier apporte lui-aussi ses réponses. Notre secteur d’activité ou notre entreprise semblent poser problème pour apposer ce nom sur un stade. Libre à eux. Mais nous pensons que nous représentons le Nord. Le Pasino de Saint-Amand fête ses 40 ans en 2013. Le groupe Partouche est parti de Saint-Amand-les-Eaux, soit à trente kilomètres de Lille. Isidore Partouche a vécu dans la région, il la connaît depuis plus de quarante ans, et nos clients ont sans doute été tout autant choqués que nous. Ça n’a jamais choqué personne de voir le P sur le maillot du club depuis tant d’années, continue Maurice Schulmann. Je ne vois pas pourquoi ça choquerait de le voir sur un stade.