Ils ont de la chance. Les joueurs de l’AS Monaco disposeront la saison prochaine d’une panoplie d’équipements inédits dans le championnat de France. Le club de la principauté a signé un partenariat technique, portant sur les quatre prochaines saisons, avec l’Italien Macron.
Si cette saison, on pouvait confondre un joueur de l’ASM avec un autre des Girondins des Bordeaux, même équipementier oblige (Puma), et même carrément prendre l’un pour l’autre avec le Stade Rennais (puisque les deux formations partagent la couleur rouge), ce ne sera plus le cas à partir de cet été.
Inconnu ou presque de ce côté ci des Alpes, l’équipementier transalpin, dont le siège social est basé à Bologne, possède une solide expérience des textiles de sport. Il y a quelques années, ceux qui achetaient des articles de la marque Champion par exemple, achetait en réalité du Macron. Il y a une dizaine dannées, l’Italien, fondé en 1971, a décidé de franchir le pas, délaissant son statut de sous-traitant pour développer sa propre marque et de ce fait à prendre en charge directement toutes les activités inhérentes à la conception, au design, au prototypage et à la commercialisation de vêtements techniques pour le football, le basket, le volley-ball et le baseball. En Italie, Macron sponsorise déjà Bologne, Cagliari et Naples. La marque attaque le marché anglais en devenant l’équipementier de West Ham à partir de la prochaine saison en Premier League. On peut également voir la marque au Portugal avec le Sporting Braga. Au total, ce sont plus de 8.000 équipes (pros et amateurs) en Europe (football, rugby, handball…) qui utilisent des équipements Macron, commercialisé à travers un réseau d’environ 500 boutiques.
Avec l’ASM, un accord conclu via l’agence Sportfive (Lagardère Sports), Macron a l’intention de se développer sur le marché français. Des ouvertures de boutiques sont prévus également.
Pour le club monégasque, la fin du contrat avec Puma tombait à pic. A l’intérieur de l’ASM, on ne cache pas que les rapports avec l’équipementier allemand n’était pas au beau fixe. L’ASM a un souci d’excellence qui est propre à la Principauté, dit un membre de l’encadrement monégasque. Nous sommes un club particulier et notre maillot est particulier, insiste-t-il pour mieux souligner que Puma n’a pas franchement respecté cette identité en fournissant à l’ASM les mêmes équipements qu’aux Girondins de Bordeaux et au Stade Rennais. Le simple fait d’avoir oublier la diagonale dans le dos des maillots monégasques a été considéré comme une faute de goût caractérisé aux yeux des dirigeants monégasques. En ce sens, s’entendre avec un nouvel équipementier sur le marché n’est pas pour déplaire à l’ASM. C’est aussi une façon de nous démarquer, indique le responsable. Avec Macron, on accède à +l’Italian Touch+, souligne Michal Aubéry, vice-président de l’AS Monaco en charge de la boutique officiel du club et du merchandising.
Sur la Principauté, on sait également se faire discret lorsqu’il s’agit de parler affaires. L’équipementier italien n’a pas la même surface financière que son prédécesseur allemand. Financièrement, l’ASM va-t-elle y trouver son compte ? C’est un beau contrat sur le plan économique et au niveau de la qualité des produits, nous répond Michel Aubéry.