Le syndicat des arbitres de football Elite (Safe), en conflit avec la FFF autour du contrat signé avec Nike, menace de boycotter les tenues fournies par le nouvel équipementier à partir du 1er janvier, apprend-on dans un courrier interne que l’AFP s’est procuré.
Signé en février 2008, le contrat Nike prévoit que l’équipementier américain versera chaque année plus de 40 millions d’euros par an à la fédération, à compter du 1er janvier prochain et jusqu’à la saison 2017-2018.
Les arbitres, qui doivent être également équipés par Nike, réclament 2 millions d’euros par an sur ce contrat et le Safe avait lancé le 17 décembre une consultation auprès des arbitres de L1 et de L2 quant à la position à adopter face au refus de la fédération.
100% des adhérents qui se sont exprimés ont marqué leur intention de poursuivre le mouvement initié dès le mois d’août. Même si certains d’entre vous se sont prononcés pour des formes d’action variées, il n’en demeure pas moins que tous, vous vous engagez à ne pas porter les équipements Nike au 1er janvier, écrit le bureau du Safe dans un courrier à ses adhérents daté de lundi.
Le Safe, qui dans un précédent courrier adressé à la FFF regrettait de n’avoir jamais été associé aux négociations autour des contrats signés avec Nike mais aussi avec La Poste, précise que 92% des arbitres de l’élite ont répondu à cette consultation.
Votre solidarité sans faille nous amène à envisager la suite des négociations avec une réelle confiance et une force incontestable. (…) Nous ne manquerons pas de vous tenir informés très rapidement des modalités pratiques à mettre en place dès le 1er janvier, écrit encore le bureau du syndicat.
Dans un courrier du 15 décembre adressé au président du Safe Alexandre Castro et que l’AFP s’est procuré, le président de la FFF Fernand Duchaussoy expliquait avoir donné au directeur national de l’arbitrage l’instruction ferme de prendre toutes dispositions, à compter du 1er janvier 2011, en vue de faire face aux conséquences de votre décision.
En réponse, le Safe écrit à M. Duchaussoy, que l’AFP n’a pas pu joindre mardi, que les arbitres se considèrent aujourd’hui en droit de rechercher leurs propres partenaires commerciaux.