Après la montée en Ligue 1 d’Evian-Thonon-Gaillard, le président d’honneur de l’ETG Franck Riboud, précise les moyens et les ambitions d’un club qu’il ne dirige pas mais sur lequel il conserve un oeil attentif.
Champion de France de Ligue 2 surprise, Evian-Thonon-Gaillard sera une attraction la saison prochaine en Ligue 1. Encore en National, il y a deux ans (et même en CFA il y a trois ans lorsque le club portait le nom de l’Olympique Croix-de-Savoie 74), le club haut-savoyard intrigue avec ses actionnaires médiatiques comme Zinedine Zidane et Bixente Lizarazu mais sans stade à ce jour. Exilé à Annecy les jours de match, à 80 km environ de son camp de base (situé à Publier, entre Evian et Thonon-les-Bains), l’ETG est également désigné comme le club de Danone : le FC Danone. Le PDG du groupe, Franck Riboud, s’en défend.
Danone étant le plus gros sponsor du club et moi-même salarié de Danone, si je tirais un jour des bénéfices de ce club en tant qu’actionnaire, je tomberais sous le coup d’abus de bien social, rappelle le PDG du groupe agroalimentaire. L’accession à la Ligue 1 ne changera rien à l’investissement du groupe. L’apport de Danone dans le budget de l’ETG ne va pas bouger d’un centime (3,5 millions d’euros par an jusqu’en 2014), précise Franck Riboud. Mon but est que le poids relatif de Danone, dans le budget, diminue au fil des ans. Pour ce faire, les dirigeants du club promu cherchent de nouveaux partenaires locaux. Pour l’heure, 80 % des sponsors sont venus par rapport au projet, pas pour le football !, souligne Franck Riboud qui annonce que la saison prochaine on ne fera pas de cavalerie. C’est très facile de faire du foot en perdant 20 ou 30 millions d’euros par an. Nous ne sommes pas dans ce cas de figure. Le groupe agroalimentaire cherche d’abord à créer un lien social dans la région tout en développant un centre de formation et un centre d’entraînement.
Revenant sur le rôle de Danone, il rappelle que sa vocation n’est pas de construire des installations sportives en référence au projet de stade que porte le club. Un dossier complexe où la question du financement n’est pas encore réglée tout comme la localisation de la future enceinte de 15 à 20.000 places. Son coût devrait avoisiner les 25 millions d’euros, pas plus, précise Franck Riboud. Il s’avère qu’en cas de stade 100 % privé, le Chablais (la région d’origine du club, ndlr) n’est pas viable de par le bassin économique, estime le PDG de Danone. A Seynod ou Annecy : la réponse est oui. En revanche, si un projet totalement public est proposé dans le Chablais, le challenge peut être relevé. Mais dans ce cas, il faudra changer de modèle économique.