Un nouveau palier a été franchi dans les rapports souvent tendus entre la Fédération française de rugby (FFR) et le consortium du Stade de France. La FFR menace de saisir la justice à l’encontre des responsables du stade dionysien au sujet d’un conflit sur les espaces publicitaires.
Lors des récents test-matches du XV de France à Saint-Denis, contre la Nouvelle-Zélande et l’Argentine, deux panneaux publicitaires sont restés vierges. Parmi ses partenaires, la FFR compte Orangina et Toyota. Problème : le Stade de France (SDF), qui dispose de sa propre régie, est engagé avec Coca-Cola et Renault… La Fédération reproche un refus de vente (la FFR achète les espaces publicitaires à l’intérieur du Stade de France pour les rétrocéder à ses partenaires) de la part des responsables de l’enceinte qui accueillera la finale de la Coupe du monde de rugby en 2007. Concomitamment, la fédération souhaitait acheter de l’espace publicitaire pour la Royal Bank of Scotland, partenaire du tournoi des Six Nations. Là encore problème : les espaces pré-réservés n’était finalement pas disponibles.
Pas de Tournoi des Six Nations au Stade de France ?
En attendant une sortie de crise, la vente des billets pour les prochains France-Galles, le 24 février, et France-Ecosse, le 17 mars, pour le compte du Tournoi des Six Nations, est suspendue. Les choix commerciaux arbitraires du Consortium Stade de France génèrent des menaces de retrait des matchs attribués à la France par le Comité des Six Nations indique la FFR. Il y a quelques mois, un autre conflit avait opposé la fédération française de rugby et le consortium du Stade de France. La discorde portait sur le prix de la location de l’enceinte pendant le Mondial. L’intervention du ministère des Sports, sollicité à nouveau aujourd’hui, avait été nécessaire pour trouver un compromis.
La convention qui lie la FFR au Stade de France se poursuit jusqu’en 2013.