Incontournable dans le monde de l’ovalie, la Société Générale ne pouvait pas passer à côté de la Coupe du monde que la France organisera en 2007 (du 7 septembre au 20 octobre). La banque a lancé son plan de communication le 5 septembre avec l’organisation d’un match de rugby à la verticale sur la façade du siège historique de l’établissement à Paris. Pendant un an, la Société Générale va multiplier ce type d’initiatives pour sensibiliser le grand public à l’événement. Thierry Dehesdin, Directeur Mécénat et Sponsoring de la Société Générale, nous explique pourquoi la Société Générale reste fidèle au rugby depuis vingt ans.
– La Société Générale fête le vingtième anniversaire de son partenariat avec le rugby. En 1987, la stratégie était-elle déjà celle de devenir Le partenaire du rugby ?
– Non, absolument pas. Au départ de notre relation avec le rugby, il y a avait un côté irrationnel. Le rugby était loin à l’époque d’avoir l’audience qui est la sienne aujourd’hui. Le public était moins nombreux. Mais nous avions une affection particulière pour ce sport, pour les valeurs qu’ils dégagent. La solidarité, l’engagement, l’esprit d’équipes sont des valeurs qui nous sont chères.
– Pourquoi avoir privilégié le rugby, plus qu’un autre sport depuis vingt ans ?
– La Société Générale est aussi le partenaire de la Fédération française de golf (FFGolf), de la Fédération française de bridge (FFBridge) et de la Fédération française handisport (FFHandisport). Mais il est vrai que notre axe majeur de communication reste le rugby. Toutes les études le prouvent : les partenariats construits dans la durée sont les plus profitables.
– Comme s’articule votre partenariat avec le rugby ?
Il y a un axe national qui est le socle de notre engagement. Nous sommes partenaire officiel du XV de France et de la Ligue nationale de rugby (LNR). Ensuite, nous essayons d’aider au développement du rugby chez les jeunes. Ce qui nous permet de toucher un bassin de clientèle plus important. Maintenant, il y a le développement international. Le rugby nous sert de base corporate pour nos actions au Japon, en Roumanie, où en République tchèque. A partir des liens que nouons avec le monde du rugby, professionnel et amateur, nous déclinons notre action marketing, comme le sponsoring des retransmissions de matches avec une exposition de la marque, qui nous permet de faire de la vente. Nous soutenons aussi la fondation Albert Ferrasse qui vient en aide aux blessés graves dans le rugby. On retrouve ici la dimension solidarité de ce sport.
– 2007, c’est aussi la Coupe du monde de rugby en France. Comment la Société Générale, partenaire majeur de lIRB, va-t-elle accompagner l’événement ?
– C’est un événement exceptionnel dans la mesure où il se déroule chez nous, en France. Nous avons un personnel dédié à la Coupe du monde de rugby 2007. L’équipe actuelle de quatre personnes sera renforcée prochainement pour concerner une dizaine de personnes à plein régime. Nous avons déjà travaillé sur l’aspect marketing. Les responsables du marketing, du business se sont approprié l’événement. Tout au long de l’année qui nous sépare du lancement de la Coupe du monde nous allons mettre en place des opérations événementielles, comme des opérations de street marketing. Nous visons le grand public.
– Combien vont coûter ces opérations ?
– J’ai la chance d’avoir une direction qui a mis à notre disposition un budget confortable. Mais je ne vous dirai pas combien (NDLR : Hugues Le Bret, directeur de la communication du groupe Société Générale, a récemment précisé que l’engagement de la banque dans le rugby était de 10 millions d’euros par an. Ce budget a été doublé pour la Coupe du monde de rugby).
Dans un an, la Coupe du monde
Selon les organisateurs de la Coupe du monde de rugby 2007, tous les clignotants sont au vert. Notre objectif reste de remplir les stades à 80% de leur capacité et je pense que nous sommes sur la bonne voie avant même le lancement, le 9 novembre, de la phase de vente de billets à l’unité, a déclaré Bernard Lapasset, président de la Fédération française de rugby (FFR) et du comité organisateur. Une agence de voyage australienne a demandé au comité organisateur de l’aider à trouver 120 villas entre Narbonne et Nîmes pour la durée de séjour des Wallabies qui seront basés en Languedoc-Roussillon, a-t-il ajouté. Le comité d’organisation s’attend à une forte présence de supporteurs étrangers. Nous attendions entre 150.000 et 200.000 visiteurs étrangers de longue durée. Il semble en fait que nous en accueillerons entre 350.000 et 400.000, a indiqué Bernard Lapasset.
Parce que c’est le rayonnement français qui est en jeu, Jean-François Lamour, ministre des Sports, s’est engagé au nom de son ministère à mettre 27 millions d’euros sur la table, hors sécurité. L’argent servira à financer la cérémonie d’ouverture, les conditions de location du Stade de France, la formation des 6.000 volontaires bénévoles et la mise en place des emplois Staps, étudiants en fac de sports.
Après cinq éditions du Mondial, créé en 1987, c’est la première fois que son organisation est confiée à un pays non-anglophone.