La prochaine signature à Boa Esporte (2e division brésilienne) du gardien Bruno, sorti récemment de prison après avoir purgé moins d’un tiers de sa peine pour l’assassinat de son ancienne petite amie, provoque un véritable tollé au sein du club et dans tout le pays. L’équipe de cette ville de l’État du Minas Gerais a déjà perdu quatre sponsors, dont le principal, qui a annoncé la fin de son partenariat lundi après-midi, après avoir tenté en vain de convaincre la direction de faire machine arrière. Face à la décision de maintenir le recrutement de Bruno, le Groupe Gois e Silva annonce officiellement qu’il n’est plus sponsor du club, a fait savoir l’entreprise spécialisée dans la reprise de sociétés en faillite.
Face aux critiques, le président de Boa Esporte, Rone Moraes da Costa, a expliqué que le club n’était pas responsable de la remise en liberté de Bruno, mais qu’il se trouvait dans l’obligation sociale de collaborer à la réinsertion d’un homme.
L’affaire avait choqué le Brésil, après la disparition en 2010 d’Eliza Samudio, l’ex-petite amie de Bruno. Le mannequin de 25 ans avait accouché quatre mois plus tôt d’un petit garçon, Bruninho, et elle poursuivait Bruno en justice pour qu’il reconnaisse son fils. Bruno avait avoué dans un interrogatoire que le corps de la victime avait été découpé en morceaux et jeté aux chiens. Il avait admis être au courant, mais avait nié avoir été à l’origine de l’assassinat. Le cadavre d’Eliza Samudio n’a jamais été retrouvé.
En prison depuis 2010, Bruno a été condamné à 22 ans et trois mois de prison, mais il a été relâché le 24 février dernier, sur une décision de la Cour Suprême. Au moment des faits, Bruno avait également 25 ans. Il défendait les buts de Flamengo.