Le monde du cricket australien est ébranlé après les révélations concernant une balle trafiquée. Les partenaires lui tournent le dos.
En larmes, le capitaine de l’équipe australienne de cricket Steve Smith accepte «l’entière responsabilité» du scandale de la balle trafiquée qui a traîné dans la boue une discipline censée être un sport de gentlemen. «J’ai fait une grave erreur de jugement et j’en comprends les conséquences. Je suis désolé», a-t-il dit, avant de s’effondrer en larmes. Le capitaine est passé aux aveux, reconnaissant avoir ourdi un complot pour altérer l’état de la balle lors du troisième test match contre l’Afrique du Sud au Cap. Son coéquipier Cameron Bancroft s’est servi de ruban adhésif pour recueillir des particules abrasives sur le terrain et en frotter la balle, de façon à l’érafler et ainsi modifier sa trajectoire prévisible. Mais il a été pris sur le fait par les caméras.
Magellan, Asics et LG rompent leur contrat
Les autorités du cricket ont tenté d’agir vite pour contenir les dégâts. Mais cela n’a pas suffi à sauver un partenariat de trois ans estimé à environ 20 millions de dollars australiens (12,5 M€) avec l’un de leur principaux sponsors, le gestionnaire de fonds Magellan. «Une conspiration du leadership de l’équipe nationale de cricket pour trahir les règles du jeu dans l’intention délibérée d’obtenir un avantage indu touche en plein à l’intégrité, a commenté le patron du fonds. Ces événements sont incompatibles avec nos valeurs et ne nous laissent d’autre choix que de mettre un terme à notre partenariat.» Asics a rompu ses relations avec les joueurs incriminés. LG s’est lui séparé du vice-capitaine (David Warner). D’autres sponsors de l’équipe nationale, dont la compagnie aérienne Qantas et la Commonwealth Bank, se sont dits profondément déçus mais en sont pour l’heure restés là.