Tous ses acteurs sont unanimes pour saluer la qualité du plateau proposé. Pourtant, le circuit de trimarans monotypes est à la peine financièrement faute d’avoir le partenaire référence.
Le MOD 70 c’est quoi ? C’est une flotte de trimarans identiques (21,20 m) disputant plusieurs épreuves communes en équipages pour remporter le circuit. Les deux premières courses (la transat New York – Brest et le Tour de l’Europe) ont été des réussites sportives malgré la faible densité de participants (cinq trimarans à ce jour, avec un bateau, l’ex-Veolia de Roland Jourdain disponible). Pas économiquement. Grâce à Krys, le partenaire titre qui s’est engagé avant que le premier bateau soit construit, on a équilibré le budget de la transat qui était de 2 millions d’euros, raconte à L’Equipe Marco Simeoni, président de MOD SA, la société organisatrice. Pour le Tour de l’Europe, qui coûte entre 2,5 et 3 millions d’euros, il n’y avait pas de partenaire titre. C’est moi qui finance, précise le patron de Veltigroup, une société spécialisée dans l’informatique.
Le point d’orgue du calendrier doit être un tour du monde sans escale fin 2013. Si MOD SA parvient à trouver un partenaire d’envergure capable d’investir dix millions d’euros. L’Europe est très sinistrée économiquement, dit Simeoni,. Voilà, deux ans que j’essaie d’y trouver ce partenaire titre, sans succès. Depuis le lancement du circuit MOD en 2009, le Suisse a injecté entre 18 et 20 millions d’euros pour voir ce circuit émerger. L’Europe n’est plus le territoire de chasse privilégié de l’homme d’affaires. L’Asie et surtout le Moyen-Orient sont les pistes qu’il privilégie désormais. J’ai une piste au Moyen-Orient, confie Simeoni. Il se donne jusqu’à fin novembre pour boucler le budget du tour du monde. Après ce sera trop tard pour mettre le parcours sur pied. Les négociations avec le Moyen-Orient sont les plus avancées et ils ont vraiment beaucoup de moyens.