Dans trois ans, la France accueillera l’un des événements les plus médiatisés au monde, la Ryder Cup de golf, opposition reconduite tous les deux ans entre les équipes européenne et américaine. La discipline bénéficie d’un nouvel éclairage avec la victoire surprise du Français Gary Stal (357e mondial), dimanche 18 janvier, lors de l’Abu Dhabi Golf Championship, à Abu Dhabi, capitale des Emirats Arabes Unis. A 22 ans, il est devenu le plus jeune vainqueur français d’un tournoi sur le circuit européen, s’offrant le luxe de devancer le numéro un mondial, l’Irlandais Rory McIlroy. Son succès confirme le renouveau du golf français, qui comptait déjà deux joueurs de premier plan avec Victor Dubuisson (19e mondial), vainqueur de la Ryder Cup 2014 avec la sélection européenne, et Alexander Levy (5e mondial). Pour le golf, la soleil est au beau fixe. Une étude classe la petite balle blanche comme la favorite des partenaires lors de l’année 2014. Focus.
Selon une étude de IEG, le golf professionnel attire deplus en plus les sponsors. Ces derniers ont investi 1,65 milliard de dollars dans ce sport en 2014. C’est 3,1% de mieux que l’année précédente (IEG anticipait une hausse de 4,1% pour les revenus de sponsoring du golf l’année dernière, mais les difficultés économiques de l’Europe et de l’Asie ont freiné cette projection, ndlr). La performance est notable, et ce, alors que son moteur principal depuis des années, Tiger Woods, est en panne de résultats. Sans son atout numéro 1, le golf fait pourtant mieux que des poids lourds du sport américain comme la NFL (1,07 milliard en 2013) et la NBA (679 millions en 2013-14).
Les principaux golfeurs du circuit en profitent. Même s’il n’a plus remporté de Grand Chelem depuis 2008, Woods tire encore 60 millions de dollars chaque année de ses contrats de sponsoring. L’Américain vient d’en conclure un nouveau avec le fabricant indien de deux roues motorisées, Hero Motor Corp, estimé entre 6 et 8 millions de dollars par an sur quatre ans. Son compatriote Phil Mickelson affiche 50 millions de dollars de partenariats, avec une bonne avance sur le Nord-Irlandais Rory McIlroy (20 millions).
Sans surprise, ce sont surtout les marques de luxe qui sont présentes dans le golf. Le constructeur allemand BMW (présent dans 27% des accords concernant un constructeur automobile) et l’horloger Rolex (26%) sont ainsi les deux sponsors les plus actifs. Coca-Cola est sur le podium. D’une manière générale, les constructeurs automobiles sont les sponsors qui investissent le plus souvent, devant les boissons alcoolisées et les banques.
Lorsqu’on se concentre sur la zone géographique de l’Amérique du Nord, c’est MasterCard qui est le sponsor le plus actif, et les banques représentent la catégorie la plus impliquée.