La saison cycliste est maintenant bien lancée, alors que la Coupe de France de football touche à sa fin avec la finale Sochaux-Marseille, le 12 mai prochain. Cyclisme et football sont deux des principaux sports que soutient le Groupe Caisse d’Epargne (GCE). Après une montée en puissance qualifiée de pragmatique, l’Ecureuil s’impose aujourd’hui comme l’un des partenaires majeurs du sport français. Décryptage.
Qui ne connaît pas la Caisse d’Epargne ? Avec son célèbre Livret A, la banque est presque une institution. Elle est en tout cas incontournable dans son secteur avec 26 millions de clients en France. De l’athlétisme au football, en passant par le cyclisme ou le ski, il est désormais difficile d’échapper au logo de la Caisse d’Epargne dans le sport. Nous investissons dans des disciplines qui sont fédératrices, qui rassemblent et qui sont universelles cadre Guy Cotret, membre du directoire de la Caisse Nationale des Caisses d’Epargne. La banque mise aussi sur la fidélité. Attirée par les valeurs de l’Olympisme, le partenariat avec la Fédération française d’athlétisme (FFA) a débuté en 1998. En 2003, les guichets du réseau ont servi de points de vente pour les billets du Championnat du monde d’athlétisme organisé à Paris/Saint-Denis. L’année 2003 marque aussi le début de la collaboration avec la Fédération française de football (FFF) en tant que partenaire de la Coupe de France, à l’époque où l’épreuve était en perte de vitesse fait remarquer Guy Cotret. Avec la petite reine, les fiançailles sont récentes. La Caisse d’Epargne a d’abord débarqué dans le cyclisme en tant que cosponsor au sein de l’équipe Iles Baléares en 2005. Pour la petite histoire, lorsque la Caisse d’Epargne décide d’investir sur le cyclisme, la banque fait le tour des équipes françaises, mais aucune n’est à vendre. Sauf La Boulangère sur laquelle Bouygues Telecom a été plus rapide. Par l’entremise de Jean-Claude Darmon (ex-patron de Sportfive), des contacts ont été noués avec les Iles Baléares, désireux de se désengager. Désormais partenaire principal de la formation cycliste, qui attend l’officialisation de la victoire de son coureur Oscar Pereiro dans le Tour de France 2006, la Caisse d’Epargne est engagée jusqu’en 2010. La même échéance que pour le football où le contrat avec la FFF a été prolongé en 2006. Le partenariat avec l’athlétisme, où la banque est notamment partenaire du programme de détection des athlètes pour les Jeux olympiques de 2012, court jusqu’en 2008 pour l’instant. Athlétisme, cyclisme et football, avec ses trois sports, la Caisse d’Epargne est présente médiatiquement toute l’année. Nous sommes un établissement de masse, analyse Guy Cotret. Or le football intéresse nos clients. Le cyclisme ? Qu’est-ce qu’il y a de plus populaire que le Tour de France ? répond le dirigeant. En plus, c’est un spectacle gratuit fait-il remarquer. L’athlétisme ? La discipline représente le fondement du sport indique le responsable de la Caisse d’Epargne, avec des valeurs qui sont proches des nôtres. Bref, chacun des sports retenu a son créneau.
Un investissement de 21 millions d’euros par an
Les caisses régionales ont l’initiative de nouer des partenariats avec d’autres sports comme la Caisse d’Epargne des Alpes qui soutient la Fédération française de ski (FFS). En revanche, la présence des Caisses d’Epargne sur des sports comme le rugby ou la voile n’est pas d’actualité. Les dirigeants de la banque estiment que la Société Générale a préempté un territoire sur la première discipline et que la seconde accorde une prime trop importante au leader ou à la casse.
Pour chaque partenariat, la Caisse d’Epargne recherche trois choses : le maillage du territoire ; être proche de ses clients et l’ancrage local. La banque ajoute trois priorités à ses engagements : être le partenaire majeur ; pouvoir exploiter de façon événementielle la compétition ; accompagner le développement de la fédération et des clubs.
Au total, la politique sponsoring du groupe nécessite un investissement de 21 millions d’euros hors taxes par an, dont 80% de la somme est engagée par la Caisse Nationale des Caisses d’Epargne. Les études de notoriétés reproduites ci-contre confortent la banque dans sa stratégie. De plus, les différents partenariats noués apportent un retour sur investissement non négligeable. Pour financer son nouveau siège (dont le coût est estimé à 4.850 euros/m2), à qui la FFF a-t-elle fait appel ?
Cyclisme 35%
Athlétisme 32%
Football 32%