La Fédération française de rugby (FFR) lance une procédure de consultation en vue de trouver un nouveau sponsor pour le maillot du XV de France, pour la période du 1er janvier 2018 au 31 décembre 2023. Qui pour succéder à Altrad ?
«La procédure de consultation donnera lieu à des négociations entre la FFR et les candidats intéressés, lesquelles devront aboutir, pour les candidats qui le souhaitent, à la formalisation d’une offre définitive formulée impérativement le 16 novembre 2017 au plus tard», indique le communiqué de la fédération officialisant l’appel d’offres. Un délai très court donc qui peut surprendre. Sauf si le contrat est déjà dans les tuyaux… Force est en tout cas de reconnaître que Bernard Laporte, président de la FFR, veut aller vite, même si les candidats seront tenus par leur offre jusqu’au 31 janvier 2018. La Fédération a toutefois annoncé qu’elle fera connaître à chacun des candidats ayant remis une offre sa décision d’acceptation, avec ou sans réserve, ou de rejet motivé de leur offre au plus tard lors du premier comité directeur qui suivra le 22 novembre. Les responsables fédéraux se réservent le droit de ne pas attribuer le marché si les offres sont jugées inacceptables. Dans quelle mesure la désignation du pays hôte de la Coupe du Monde 2023, le 15 novembre, influera sur le choix des annonceurs ?
En mars dernier, la FFR confirmait la signature d’un contrat de sponsoring maillot avec Altrad. Une première dans l’histoire du XV de France qui a fait couler beaucoup d’encre. Pas seulement pour son apect pionnier et la dimension symbolique de ce premier affichage publicitaire sur la tenue des joueurs. Pour cette attribution, aucun appel d’offres n’avait été fait. Le montant a également surpris : 1,5 million d’euros seulement quand les principaux partenaires (BMW, Orange, GMF et Société Générale) paient entre 4 et 5 millions d’euros chaque année.
Altrad en pole position
Un favori se détache pour succéder à Altrad sur le maillot bleu et c’est… Altrad. L’appel d’offres, avec son calendrier intenable, laisse à penser que le groupe de BTP est bien parti pour se succéder à lui-même pour un montant en revanche revu à la hausse. Le contrat sur la période 2018-2013 est en effet estimé à 40 millions d’euros.
Mohed Altrad est aussi en discussion avec les Six Nations pour devenir le partenaire principal de l’épreuve sur la même période. Le président de Montpellier le confirme à l’hebdomadaire britannique Mail on Sunday : «Nous sommes en pourparlers. L’appel d’offres est toujours en cours pour 2018, donc il nous reste deux mois pour trouver un accord.» À propos des 100 millions de livres (113 millions d’euros), il ajoutait:«Ils demandent effectivement beaucoup d’argent mais ce n’est pas un problème pour nous (le groupe Altrad). Si on devient sponsor des Six Nations, nous voulons que ce soit sur plusieurs années.»
Depuis plus d’un an, le Tournoi des Six Nations s’active pour remplacer son sponsor principal, la Royal Bank of Scotland (RBS), qui avait annoncé en juin 2016 la fin d’un partenariat de quatorze ans (le dernier avait été conclu pour 57 millions d’euros). Il ambitionnait de trouver «un sponsor à 100 millions de livres » jusqu’en 2023. Mais rien n’a été finalisé. À tel point que les dirigeants de l’épreuve étaient prêts le mois dernier à signer un nouveau contrat avec RBS en ayant perdu 24 millions d’euros sur six ans par rapport à l’offre initiale de la banque écossaise. A suivre.