Après des années de discussion, sept ans tout de même, le Comité international olympique (CIO) et le Comité olympique américain (USOC) parviennent à un accord sur la répartition des revenus olympiques. Sous couvert d’une répartition des droits plus équitables entre les CNO, le comité olympique américain n’a en réalité fait que peu de concessions.
Les deux parties n’ont livré aucun détail de la nouvelle répartition alors que l’USOC perçoit actuellement, et jusqu’en 2020, 12,75% des droits de retransmission des Jeux olympiques générés aux Etats-Unis et 20% des revenus marketing globaux. Soit environ 400 millions de dollars par olympiade.
Les négociations auraient débouché sur un nouvel accord prévoyant qu’en valeur absolue, la somme perçue actuellement par l’USOC ne peut diminuer. En revanche, tout ce qui est au-dessus de cette somme n’est plus soumis au ratio antérieur de 12,75%/20% mais à des taux de redistribution inférieur : 7% pour les droits de télévision et 10 % pour les droits de marketing. Un nouveau contrat entre le CIO et l’USOC sera renégocié en 2040.
Cet accord constitue la pierre angulaire qui assurera la poursuite de la croissance de notre mouvement et la diffusion de nos valeurs communes non seulement aux Etats-Unis, mais aussi dans le reste du monde, assure Jacques Rogger, président du CIO. Concrètement, l’USOC continuera à percevoir toujours plus en vertu de cet accord. Mieux même. Les concessions accordées par le comité américain vont permettre d’ouvrir la voie à une nouvelle candidature olympique des Etats-Unis pour les Jeux de 2022 et 2024. Et par voie de conséquence proposer un concurrent supplémentaire à la prochaine tentative de Paris.
Nouveau front à venir
La question de l’USOC en passe d’être réglée, un nouveau front s’ouvre pour le CIO. L’association des Fédérations internationales des JO d’été, vingt-huit sports, demandent plus d’argent au CIO alors qu’avec les Jeux de Londres ils vont percevoir 375 millions de dollars (300 millions d’euros). Elles revendiquent également plus de pouvoir et demandent enfin que chacun de leur président soit automatiquement membre du CIO. La vie n’est jamais un long fleuve tranquille.