Le contrat d’équipementier de Nike avec l’équipe de France de football n’est pas encore arrivé à échéance. Mais 2018 est dans toutes les têtes. La Fédération française (FFF) prépare son dossier. Un peu de concurrence ne serait pas pour lui déplaire.
Ce ne serait pas juste de dire que ne nous sommes pas intéressés, indique Markus Baumann, directeur général d’Adidas football. Le dirigeant était interrogé sur le futur contrat d’équipementier de l’équipe de France de football, aujourd’hui détenu par Nike, et qui arrive à échéance en 2018. Nous surveillons en permanence les opportunités d’améliorer notre portfolio, a-t-il assuré. Ancien équipementier des Bleus (de 1972 à 2011), Adidas se dit donc prêt à concurrencer son rival américain qui l’avait délogé en signant le contrat le plus important au monde pour une sélection avec 42,6 millions d’euros par saison. Le contrat le plus cher d’Adidas avec une sélection est avec l’Allemagne. Il atteint seulement 30 millions d’euros par an.
La FFF devrait lancer prochainement son appel d’offres auprès des équipementiers.
Le marché du football est un marché clé pour les équipementiers. Adidas anticipe un chiffre d’affaires de 2,5 milliards d’euros sur 2016 (sur un total de 16,9 milliards d’euros de chiffre d’affaires) pour sa division football (+12% par rapport à l’année précédente). Un montant record, boosté par la tenue de la Copa America actuellement aux Etats-Unis, et surtout par l’ Euro 2016 en France. Une compétition dont Adidas est sponsor officiel et pour laquelle l’équipementier allemand habille neuf sélections (contre six pour Nike). Dans l’Hexagone, la marque dit avoir déjà vendu un millions de ballons du tournoi. Adidas doit également cette hausse au marché de la chaussure. Lors du premier trimestre de l’année 2016, le groupe aurait raflé 90% du marché mondial des chaussures de football ! Notre consommateur de football est en constante recherche de nouveauté. Les jeunes joueurs attendent toujours des innovations, des produits avec une combinaison de couleurs, spécialement sur le marché de la chaussure. Nos récents gains de parts de marché dans les principales villes européennes montrent clairement que notre stratégie porte ses fruits, indique Markus Baumann.