En marge des derniers Championnats du monde de cyclisme sur route, une nouvelle formation professionnelle a été présentée. Avec MTN-Qhubeka, sa première équipe cycliste professionnelle, l’Afrique va prendre place l’an prochain dans le peloton.
La formation sud-africaine, présentée en marge des Mondiaux de Valkenburg où elle a participé au contre-la-montre par équipes (23e sur 32), réunit une majorité de coureurs du continent et quelques Européens d’expérience parmi lesquels l’Allemand Gerald Ciolek, champion du monde espoirs 2006. L’effectif n’est pas encore au complet. Il comprendra neuf coureurs sud-africains, trois Erythréens, un Ethiopien, un Rwandais et un Algérien, Youssef Reguigui, qui s’est signalé lors de son passage au Centre mondial du cyclisme.
MTN-Qhubeka, créée en 2007, grimpe d’un échelon en 2013 et rejoint la 2e division (Continental Pro) qui lui donne un accès théorique aux épreuves les plus importantes du calendrier. A l’horizon 2015, son manageur Doug Ryder vise la participation au Tour de France. Ce qui serait bien sûr une grande première pour une formation à identité africaine. En 2005, nous n’avions que deux compétitions internationales au calendrier africain. Nous en avons désormais une vingtaine, se félicite Philippe Chevallier, responsable du département sport à l’Union cycliste internationale (UCI).
Les sociétés de télécommunication en pointe
Avant d’arriver au Tour de France, MTN-Qhubeka disposera, en 2013, d’un budget supérieur à 3 millions d’euros et du soutien du géant coréen Samsung. Elle portera le nom de son premier parraineur, la firme de télécommunications MTN, et d’une organisation à but non lucratif, Qhubeka, un mot signifiant progresser en zoulou. Qhubeka a pour but d’aider les enfants des communautés rurales en leur fournissant des vélos.