Contrairement aux Jeux olympiques, les sponsors des Jeux paralympiques sont visibles sur les sites de l’événement. Mais un partenaire dérange les organisations défendant les intérêts des personnes handicapées. Atos, puisque c’est de lui dont il s’agit, est le partenaire informatique et top sponsor des Jeux olympiques et paralympiques 2012 de Londres. Mais la SSII française est aussi l’entreprise, via sa filiale santé Atos Healthcare, qui a remporté un contrat de plus de 100 millions de livres (126 millions d’euros) par an avec le ministère britannique du Travail et des Retraites, pour l’évaluation de l’allocation personnelle d’indépendance.
Selon le Guardian, les associations déplorent d’abord que le gouvernement britannique ait externalisé la gestion de services publiques à une entreprise privée. Elles dénoncent aussi l’hypocrisie d’Atos, en étant à la fois sponsor des Jeux paralympiques et prestataire chargé de tests d’aptitude au travail. Ces tests déterminent si le demandeur peut ou non bénéficier de prestations liées au handicap. Atos aurait procédé à environ 738.000 évaluations. Parmi les demandeurs, 40 % auraient formé un recours contre la décision prise, et obtenu, dans leur majorité, gain de cause.
Atos s’est défendu par le biais d’un communiqué : Nous ne prenons pas de décisions concernant le droit aux prestations des personnes ou la politique de protection sociale, mais nous allons continuer à faire en sorte que le service que nous fournissons soit aussi professionnel et humain quil puisse l’être.