Selon le JDD, l’accord de partenariat maillot du XV de France avec le groupe Altrad était conclu depuis plusieurs mois avec la Fédération française de rugby (FFR).
La réunion de la semaine dernière du comité directeur de la FFR pour faire d’Altrad le nouveau sponsor maillot du XV de France était une formalité. Non pas parce que le groupe de BTP a été le seul à répondre à un appel d’offres publié le 31 octobre avec une échéance fixée… au 16 novembre. Mais parce que, selon le Journal Du Dimanche, le comité directeur de la FFR s’est réuni pour entériner un contrat ficelé depuis l’été dernier ! « Le principe de partenariat maillot était acté entre les deux parties dès le 25 juillet, à l’issue des discussions engagées depuis le début de l’été », indique l’hebdomadaire, qui précise que « l’entrepreneur montpelliérain l’avait fait valider la veille par le conseil d’administration de son groupe ». Dans ces conditions, la FFR n’aurait donc que très partiellement pris en considération les recommandations du comité fédéral d’éthique et de déontologie du rugby, dont l’avis, rendu le 5 janvier (plus de cinq mois après l’accord, donc), indiquait qu’il était « nécessaire que le choix du partenaire soit effectué après une mise en concurrence transparente et une procédure de sélection impartiale ». Or, selon L’Equipe, l’Élysée avait passé un coup de fil à Bernard Laporte, après la publication du rapport, pour lui demander de s’y conformer.
Toujours selon le JDD, le contrat de sponsoring aurait même dû être officialisé dès le mois de septembre, après une rencontre entre Altrad et Laporte avant que ce dernier ne s’envole en Afrique du Sud pour y défendre le dossier France 2023. « Je trouve logique de vouloir m’inscrire dans la continuité du partenariat France 2023 », confiait d’ailleurs Altrad dans le JDD du 13 août. Mais les diverses révélations concernant les liens entre l’homme d’affaires et le président de la FFR ont reporté cette conclusion.